A l’issue d’une réunion organisée, le 2 novembre à Matignon, pour « dresser un bilan de l’évacuation du campement de Calais » et pour aborder la situation des mineurs non accompagnés toujours présents dans le centre d’accueil provisoire jouxtant l’ancien bidonville, le Premier ministre a apporté des précisions sur leur sort, alors que tous devaient être transférés dans la journée vers plusieurs centres d’accueil et d’orientation pour mineurs (CAOMI) répartis sur le territoire. C’est de ces centres que « les demandes de départ vers la Grande-Bretagne seront étudiées par les autorités britanniques », ont précisé les services de Manuel Valls dans un communiqué.
« Les mineurs n’ayant pas d’attache en Grande-Bretagne verront leur situation évaluée avant une prise en charge progressive dans le cadre du dispositif de droit commun », indique encore le communiqué. « A ce titre, le département dans lequel ils seront accueillis […] ne sera pas automatiquement celui dans lequel se trouve le CAOMI où ils auront été reçus dans un premier temps. »
Au cours de cette rencontre avec les représentants de l’Assemblée des départements de France, de l’Association des maires de France et de France urbaine, en présence notamment du ministre de l’Intérieur, le chef du gouvernement a aussi indiqué aux départements, dont il a dit espérer « le concours bienveillant » pour la réussite de cette opération, « que l’Etat assurera la responsabilité et le coût de la prise en charge des mineurs le temps de l’évaluation de leur situation et qu’une négociation sera ouverte avec les départements sur la prise en charge du coût de ces mineurs une fois entrés dans le dispositif de droit commun de l’aide sociale à l’enfance ».