La proportion de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale est en nette diminution dans la plupart des pays européens, y compris la France, et retrouve son niveau de 2008, avant la crise. C’est ce qu’indiquent les dernières données de l’Office statistique de l’Union européenne Eurostat, publiées le 17 octobre à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté (disponible sur http://ec.europa.eu). En France, un peu plus de 11,05 millions de personnes (soit 17,7 % de la population, contre 23,7 % dans l’ensemble de l’Union européenne) étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2015 (contre 18,5 % en 2008). Si l’on analyse séparément chacun des trois éléments définissant le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, l’Hexagone fait figure de bon élève en ce qui concerne la privation matérielle sévère, avec un taux de personnes touchées égal à 4,5 % en 2015 (contre 5,4 % en 2008) et le nombre de ménages à faible intensité de travail (8,6 %, contre 8,8 % en 2008). En revanche, cette évolution ne se vérifie pas pour le nombre de personnes présentant un risque de pauvreté monétaire – c’est-à-dire ayant un revenu disponible en dessous du seuil de pauvreté –, dont le taux est passé de 12,5 % à 13,6 % entre 2008 et 2015.
