En quoi les mutations du secteur impactent-elles le rôle des chefs de service ? Cet ouvrage tente de répondre à la question, explorant l’évolution de l’autorité conférée à ces professionnels. Les auteurs – parmi lesquels des formateurs, des directeurs, des sociologues et des philosophes – définissent l’exercice des pratiques des chefs de service comme « un véritable écartèlement » entre les attentes de la direction, celles de leur équipe et celles des personnes accueillies. Quelle est, dans ce contexte, leur place réelle ? Les premières contributions visent à éclairer le lecteur quant au concept même d’« autorité » et de « pouvoir ». Ensuite, sont présentés les différents positionnements que peuvent adopter les chefs de service pour asseoir ce pouvoir. Dans une troisième partie, il s’agit de saisir les évolutions de cette fonction dans une période où « l’autonomie professionnelle est mise à mal ». Enfin, la réflexion se porte sur la notion d’« identité professionnelle ». Il semble à l’auteur que « faire autorité » nécessite pour le cadre intermédiaire de faire converger deux tendances contradictoires. D’une part, l’imposition, car il s’agit de prendre parti pour certaines options contre d’autres, d’infléchir le fonctionnement d’un service dans un certain sens et l’abord des situations selon certains canons. D’autre part, le consentement, car ceux à qui les décisions s’adressent doivent les approuver, y adhérer ou, a minima, s’y résigner.
Manager dans le social
Ecartèlement
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Pouvoir et autorité des chefs de service dans le secteur social et médico-social Sous la direction de Dominique Argoud et François Noble – Ed. Dunod – 28 €