Attendue depuis la publication, en mars dernier, du cahier des charges relatif à l’expérimentation, pendant six ans, des salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR), la première d’entre elles, gérée par l’association Gaïa, devait ouvrir ses portes le 14 octobre, à l’hôpital Lariboisière à Paris (10e arrondissement), après avoir été inaugurée, le 11 octobre, par la ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol Touraine, en compagnie de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Cette ouverture « représente un moment très important dans la lutte contre le fléau des addictions », a notamment déclaré la ministre devant la presse, selon l’AFP, en évoquant aussi « l’aboutissement d’un combat politique qui n’a pas été facile et a donné lieu à des outrances », le projet ayant fait l’objet d’une vive contestation de la part de ses détracteurs. Volontaire pour porter ce projet, l’association Gaïa est déjà présente aux abords de la gare du Nord, où elle assure notamment des maraudes sociales et médico-sociales, aux côtés de Médecins du monde, et gère, depuis 2006, un centre de soins d’accueil et de prévention en addictologie et un centre d’accueil, d’accompagnement et de réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud). La salle sera gérée « par une équipe médico-sociale pluridisciplinaire d’une vingtaine de personnes : infirmiers, éducateurs, médecins, assistants sociaux et agents de sécurité », et dont l’assurance maladie couvrira les dépenses de fonctionnement à hauteur de 1,2 million d’euros par an.
Côté terrain
En bref – Toxicomanie.
Article réservé aux abonnés