Réagissant aux préconisations de la Cour des comptes qui a publié, le 5 octobre, un rapport sur l’accès des jeunes à l’emploi (voir ce numéro, page 8), plusieurs associations du champ de la lutte contre l’exclusion et de l’insertion (la FNARS, Emmaüs France, l’UNML, le MNCP, Coorace, mais aussi l’APF) s’étonnent que l’institution recommande de réduire le nombre et la durée des contrats aidés dans le secteur non marchand. En effet, « occuper un emploi, qu’il s’appelle contrat aidé parce qu’il est subventionné par l’Etat, les départements, ou non, favorise l’acquisition d’expériences, la confiance en soi, la création d’un réseau professionnel, et, surtout, l’obtention de droits et d’un salaire », soulignent les organisations. Elles avertissent que réduire le nombre et la durée des contrats aidés « reviendrait à limiter les chances de s’en sortir pour de nombreuses personnes déjà fragilisées socialement et professionnellement ». L’Institut Bertrand-Schwartz a, de son côté, tenu « à apporter des précisions sur [les] impacts réels » des emplois d’avenir, « une vraie chance d’accès à l’emploi durable avec un statut, une rémunération et un accès au droit commun ». Et « plutôt que de critiquer [leur] coût supposé, la Cour des comptes pourrait mesurer le coût humain, social et financier que représentent la précarité et le chômage que subit la jeunesse », conclut l’Institut Bertrand-Schwartz.
Côté terrain
En bref – Contrats aidés.
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