« Développer une approche globale et transversale des enjeux de la santé mentale, pour mieux prévenir les troubles psychiques et psychiatriques et mieux accompagner ceux qui en souffrent. » C’est l’objectif « principal » du Conseil national de la santé mentale (CNSM) installé le 10 octobre par la ministre de la Santé, ont indiqué les services de Marisol Touraine dans un communiqué. Une initiative qui répond – en partie – aux demandes de six associations du secteur de la psychiatrie et de la santé mentale(1).
Présidé par Alain Ehrenberg, sociologue et chercheur au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), le Conseil national de la santé mentale regroupera – selon le cabinet de la ministre – une soixantaine de membres représentant :
→ les associations d’usagers ;
→ les fédérations du champ hospitalier et médico-social ;
→ les directeurs d’établissements sanitaires et médico-sociaux ;
→ les professionnels de santé (médecins généralistes, psychiatres, infirmiers et infirmiers en psychiatrie) et les psychologues ;
→ les agences nationales et régionales de santé ;
→ les conférences de présidents de commission médicale d’établissement ;
→ les sociétés savantes de psychiatrie ;
→ les élus ;
→ les chercheurs ;
→ les caisses de sécurité sociale ;
→ les bailleurs sociaux ;
→ les administrations, notamment le secrétariat général des ministères chargées des affaires sociales, la direction générale de la santé, la direction générale de l’offre de soins, la direction générale de la cohésion sociale, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, ainsi que le ministère du Logement et de l’Habitat durable, le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Des personnalités qualifiées seront également membres du CNSM, ont encore indiqué les services de Marisol Touraine aux ASH.
Le conseil est chargé de veiller à la « cohérence et à l’articulation des politiques des différents champs (prévention, sanitaire, social et médico-social, logement, insertion professionnelle, etc.) » ainsi que de favoriser la complémentarité des professionnels intervenant dans le parcours de prise en charge des patients. La ministre a fixé à l’instance quatre axes de réflexion prioritaires :
→ le bien-être des enfants et des jeunes ;
→ la prévention du suicide ;
→ le suivi des personnes en situation de grande précarité ;
→ l’élaboration d’outils pour faciliter la mise en œuvre des projets territoriaux de santé mentale prévus par la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé(2).
Marisol Touraine a en outre précisé que les travaux du conseil devront s’articuler avec ceux des instances déjà existantes à savoir, notamment, l’Observatoire national du suicide, le comité de pilotage du handicap psychique, le comité de suivi du plan « autisme » ou encore le comité de pilotage dédié à la psychiatrie. « Ce dernier sera prochainement mis en place sous la présidence du Dr Yvan Halimi[3], pour répondre aux besoins spécifiques du secteur », selon le communiqué.
(3) Psychiatre et ancien président de la Conférence des présidents de commissions médicales d’établissements de centres hospitaliers spécialisés.