Recevoir la newsletter

L’Agefiph présente ses orientations stratégiques pour la période 2016-2018

Article réservé aux abonnés

Rendre l’Agefiph (Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) « plus accessible, plus visible, plus réactive ». C’est l’objectif poursuivi par les nouvelles orientations stratégiques du fonds pour 2016-2018, adoptées à l’unanimité par son conseil d’administration le 28 juin dernier et officiellement rendues publiques le 6 octobre. En clair, à la veille de ses 30 ans, l’Agefiph doit « opérer un repositionnement » pour tenir compte d’une « évolution importante de son environnement et des conditions de son engagement au service des personnes handicapées et des entreprises ». Concrètement, rappelons que le chômage des personnes handicapées demeure à un niveau élevé(1) tandis que la collecte des contributions financières auprès des entreprises qui ne respectent pas l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés connaît une baisse « lente mais régulière […] qui contracte la capacité financière de l’Agefiph »(2).

Venir en appui au droit commun

Dans ce contexte, les orientations stratégiques du fonds sont organisées autour de cinq ambitions :

→ permettre des parcours professionnels sécurisés ;

→ renforcer et mieux cibler la mobilisation du monde économique et social ;

→ renforcer l’accès des personnes handicapées à la formation de droit commun ;

→ agir sur le système d’acteurs de l’emploi, de la formation, de l’orientation et du travail ;

→ « aller vers une Agefiph repositionnée, plus lisible et plus visible ».

Pour le fonds, la mise en place de parcours professionnels sécurisés va de pair avec une offre d’intervention « rénovée, évolutive et en appui des dispositifs de droit commun ». A ce titre, il se fixe notamment comme objectif de rendre son offre d’intervention plus simple pour les bénéficiaires, c’est-à-dire à la fois les personnes handicapées et les entreprises, en « englobant le recrutement des personnes handicapées par une intégration facilitée sur le poste de travail, l’emploi accompagné, la compensation… ». Il faut également, selon lui, inscrire les parcours dans une « chaîne d’accès à l’emploi pour limiter les risques de ruptures et de segmentation des réponses », et mieux articuler le droit commun et la compensation. Pour gagner en efficacité, le fonds entend aussi renforcer le maintien dans l’emploi des personnes en risque de désinsertion professionnelle par une détection et un soutien plus précoces en lien avec les partenaires et les acteurs concernés(3).

Rappelant que la formation représente près de 30 % de son budget d’intervention (alternance comprise), l’Agefiph souligne par ailleurs la nécessité de renforcer l’accès des personnes handicapées à la formation de droit commun. Autrement dit, il faut « rendre accessibles les actions de formation de droit commun aux personnes handicapées, en priorisant le levier de la compensation ».

Gagner en visibilité

Au niveau politique, l’Agefiph considère qu’elle n’est « pas toujours audible » pour contribuer à la définition de la politique du handicap et à sa prise en compte par les politiques de l’emploi, de la formation, de l’orientation et du travail. Sur le plan technique, elle constate que son action « repose sur un réseau d’acteurs qui, aujourd’hui, ne maîtrisent pas l’entièreté de son offre ». Entre autres objectifs, elle prévoit donc de développer les partenariats et de « travailler plus en coopération » avec son environnement « dans des logiques de construction de projets partagés sur l’emploi, la formation et le travail ». Afin de renforcer sa capacité d’influence et de « réinvestir » le champ politique aux niveaux national et régional, elle entend se positionner comme « interlocuteur et expert de référence » dans le domaine de l’emploi des personnes handicapées. Ses autres axes de travail consistent à renforcer la mobilisation des acteurs économiques et sociaux en faveur de l’emploi des personnes handicapées, à favoriser la qualité des accords sur l’emploi des travailleurs handicapés ou encore à développer une démarche répondant aux besoins de secteurs professionnels ou de territoires qui ont plus de risques d’émergence de handicaps (économie sociale et solidaire et insertion par l’activité économique, notamment).

Vers une nouvelle offre d’intervention

Pour l’Agefiph, les prochaines étapes vont consister dans l’élaboration d’un plan stratégique « au dernier trimestre 2016 » et la définition – courant 2017 – d’une nouvelle offre d’intervention. Ce nouveau cadre d’action s’appuiera sur un « ancrage territorial renforcé ». Autrement dit, il appartiendra aux équipes régionales de l’Agefiph de « déployer le projet stratégique en lien avec les acteurs locaux et en fonction des contextes régionaux ».

Notes

(1) En effet, selon l’Agefiph, le nombre de demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’obligation d’emploi a augmenté de 2,3 % entre 2015 et 2016 (contre + 0,9 % pour les demandeurs d’emploi « tout public »), ce qui représente un peu plus de 479 000 personnes – Tableau de bord national de l’emploi et du chômage des personnes handicapées n° 2016-3, bilan du 1er semestre 2016 – Disp. sur www.agefiph.fr.

(2) Pour mémoire, – 4,5 % en 2014 et – 3,5 % en 2015.

(3) Cellules de prévention de la désinsertion professionnelle, caisses d’assurance retraite et de la santé au travail, services de santé au travail…

Côté cour

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur