Depuis leur création par une loi du 26 octobre 2012, environ 300 000 jeunes sont entrés en emploi d’avenir, l’objectif de ce type de contrat aidé étant « de faciliter l’insertion sur le marché du travail des jeunes peu ou pas qualifiés en leur proposant un emploi à temps plein de longue durée incluant un projet de formation », rappelle la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), dans une étude sur l’accès à la formation des bénéficiaires de ces contrats(1). Elle y indique que, « un an après la signature de leur contrat, trois jeunes sur quatre en emploi d’avenir ont bénéficié d’une formation et un jeune sur deux d’une formation certifiante ».
Pour mieux connaître les caractéristiques des jeunes embauchés en emploi d’avenir, leurs parcours avant et après leur contrat et décrire l’accompagnement et les formations dont ils bénéficient, la DARES a réalisé une enquête auprès d’un panel de 17 000 jeunes âgés de 18 à 30 ans ayant eu un contact avec une mission locale entre juin 2013 et février 2014, dont une partie est entrée en emploi d’avenir entre octobre 2013 et mars 2014, l’autre partie constituant la « population témoin ».
Parmi ses enseignements, cette étude relève que la montée en qualification des jeunes peut « notamment passer par l’accès à une certification, plus facilement valorisable sur le marché du travail », les formations certifiantes étant mises en avant par le dispositif « pour favoriser l’accès à l’emploi à l’issue du contrat aidé ». Elles correspondent à un diplôme reconnu par l’Education nationale, à un titre professionnel, à un certificat de qualification professionnelle, à une habilitation ou à un permis. Près de la moitié des jeunes (47 %) ont suivi une telle formation pendant la première année de leur emploi d’avenir, « 52 % dans le secteur non marchand et 35 % dans le secteur marchand », soit « deux fois plus que le taux d’accès à une formation certifiante pour une population comparable ».
« Les jeunes formés ont passé 26 jours en moyenne en formation pendant la première année », poursuit la DARES. « Néanmoins, un jeune formé sur deux a suivi moins de huit jours de formation », nuance-t-elle, en précisant que ce constat « tient à une forte hétérogénéité des formations tant certifiantes que non certifiantes ». La durée de la formation, en particulier, varie fortement selon le niveau de qualification préparé, les métiers et le sexe, explique l’étude, l’effort de formation bénéficiant « plus souvent aux plus jeunes et aux moins diplômés », et moins souvent aux femmes. Ces dernières sont en effet, en général, plus diplômées à leur entrée en emploi d’avenir. Et si « elles accèdent tout de même plus souvent à des titres professionnels », c’est « notamment en raison de leur prédominance dans les métiers de la santé et des services à la personne ».
(1) Disponible sur