Animation à la MECS

C’est un petit garçon de 9 ans apeuré qui arrive au foyer des Fontaines, une MECS (maison d’enfants à caractère social). Il s’appelle Courgette et sa maman vient de mourir. Il ne garde d’elle qu’une cannette de bière et un tas de traumatismes. L’accueil des autres résidents des Fontaines – Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice – est d’abord frileux, mais Courgette se lie vite d’amitié avec cette bande d’enfants meurtris. Puis arrive cette fille, Camille, qui va faire battre son cœur… Une question se pose alors : Courgette restera-t-il au foyer ou partira-t-il dans la famille d’accueil qui lui tend les bras ?

Inspiré du roman de Gilles Paris Autobiographie d’une courgette (éd. Plon, 2002), Ma vie de courgette est un film d’animation français réalisé en stop-motion. C’est une prouesse humaine et technique, fruit d’un marathon de deux ans de travail qui a impliqué plus de 150 artisans – il a fallu fabriquer et peindre une soixantaine de décors et 54 marionnettes dans trois déclinaisons de costumes, puis filmer pendant huit mois à raison de trois secondes par jour et par animateur ! Le personnage de Courgette a les cheveux bleus, le nez rouge et quatre doigts à chaque main. Qu’il soit fait en pâte à modeler n’empêche pas que l’on s’attache à lui comme à un petit garçon de chair et de sang. Claude Barras, qui a réalisé cette adaptation, explique avoir « voulu faire un film pour les enfants qui leur parle de la maltraitance et de ses remèdes dans le monde d’aujourd’hui. Un film de divertissement où l’on rit et où l’on pleure, mais surtout un film résolument engagé, qui se passe ici et maintenant, qui raconte la force de résilience d’un groupe d’amis et qui prône l’empathie, la camaraderie, le partage, la tolérance. »