Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a adopté, le 28 septembre, une nouvelle recommandation invitant les Etats membres à supprimer les obstacles juridiques, politiques et sociaux à l’accès des jeunes aux droits(1).
Le document affirme que les jeunes ont droit à une éducation, à un emploi, à des soins de santé et à des services sociaux de qualité. Il plaide pour davantage de coordination entre les différents niveaux de pouvoir et les différents pays afin de mener une analyse des obstacles rencontrés par les jeunes dans leur accès à ces différents droits et d’adopter de nouvelles législations le cas échéant. Le comité appelle notamment les Etats membres à s’attaquer aux discriminations dont est victime cette population et au manque de mécanismes ou de structures permettant sa participation effective. Il les presse de mettre en place des stratégies en la matière, qui reflètent les principes de « l’universalité et de l’indivisibilité des droits de l’Homme, de la non-discrimination et de l’égalité des chances, de l’égalité des genres, de la responsabilité, de la démocratie, de la participation et de la solidarité intergénérationnelle ».
Dans une annexe au document, le Comité des ministres suggère une longue liste de mesures que les gouvernements des Etats membres pourraient prendre pour améliorer la situation des jeunes. Il propose, par exemple, de réviser les modalités de vote y compris, le cas échéant, en abaissant l’âge des votants. Il soutient par ailleurs le renforcement des capacités professionnelles des animateurs de jeunes, au moyen de la formation et de l’échange de pratiques, ainsi que par la mise à disposition des ressources appropriées. Il plaide en outre pour accorder une attention particulière à l’accès des jeunes issus des groupes vulnérables, persécutés et minoritaires (y compris des réfugiés et des migrants) aux services de santé.
La mise en œuvre de cette recommandation fera l’objet d’une évaluation par le Conseil de l’Europe d’ici cinq ans.
(1) Recommandation disponible sur