Recevoir la newsletter

L’Observatoire de l’inclusion bancaire plaide en faveur du développement du microcrédit accompagné

Article réservé aux abonnés

« Environ trois millions de clients bancaires peuvent être considérés comme en situation de fragilité financière », estime l’Observatoire de l’inclusion bancaire dans son deuxième rapport d’activité, rendu public le 4 octobre par la Banque de France(1). Il y balaie les initiatives prises par le passé ou à développer dans l’avenir pour « assurer l’effectivité du droit au compte afin de garantir aux populations fragiles l’accès aux services bancaires de base »(2), mais aussi pour « promouvoir [leur] éducation économique et financière » et pour « renforcer la connaissance et l’usage du microcrédit accompagné, qui permet de développer une alternative au crédit usuel », « sans favoriser le surendettement ».

En effet, « compte tenu de la réglementation sur le droit au compte, l’accès aux services bancaires est quasi universel en France », selon l’observatoire, mais ce n’est pas le cas de l’accès au crédit, qui reste « inégal ». A cet égard, « les ménages qui recourent plus au crédit renouvelable qu’à des prêts personnels ou assimilés sont plus en risque que les autres et sont notamment davantage susceptibles de devenir surendettés », souligne le rapport. Cette tendance s’inscrit toutefois dans « un contexte de profondes mutations du marché du crédit à la consommation », qui se traduit en particulier par « un recul continu et marqué de ce type de crédit ».

D’où l’intérêt du microcrédit accompagné, personnel ou professionnel, qui « offre des possibilités de financement à des emprunteurs qui n’auraient pas, ou difficilement, accès au crédit traditionnel ». Ce système repose en effet « sur l’accompagnement de l’emprunteur par des centres communaux ou intercommunaux d’action sociale (CCAS/CIAS), des associations spécialisées, etc. », dont le travail en matière « de sélection, d’accompagnement et de conseil aux débiteurs est essentiel et contribue de manière décisive au succès du modèle », salue l’observatoire. C’est ainsi que « près de 300 CCAS/CIAS sont impliqués dans le dispositif, ce qui correspond à environ 1 300 microcrédits personnels octroyés », sachant que près de 70 % des dossiers déposés par ces structures auprès des banques sont acceptés.

Notes

(1) Disponible sur www.banque-france.fr.

(2) Sur le droit au compte, voir ASH n° 2884 du 21-11-14, p. 51.

Côté cour

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur