Dans son avis « pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles », rendu public le 5 octobre, assorti d’une douzaine de recommandations à destination des pouvoirs publics, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) fait état de « statistiques alarmantes qui indiquent une grande tolérance sociale » à l’égard de ces violences, loin d’être marginales(1). En effet, si « la mesure statistique du viol et de sa répression est encore, en 2016 en France, une entreprise délicate », ce sont au moins 84 000 femmes de 18 à 75 ans (et 14 000 hommes) qui seraient victimes de viol ou de tentative de viol chaque année, selon une estimation de l’INSEE pour la période 2010-2015.
Pourtant, la majorité de ces violences restent cachées et tues, en raison notamment des « nombreux stéréotypes sexistes » qui les entourent. « Les femmes sont encore largement considérées comme responsables des violences sexuelles qu’elles subissent », souligne ainsi le HCEFH, et « c’est ainsi que très peu de femmes révélant des violences sexuelles sont entendues, et qu
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