Le compte n’y est toujours pas, ont estimé les quatre principales fédérations d’aide à domicile, à la suite de l’annonce par Pascale Boistard, le 19 septembre, lors des Assises nationales de l’aide à domicile, du doublement du fonds d’appui aux bonnes pratiques et d’aide à la restructuration des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), qui va passer de 25 à 50 millions d’euros (voir ASH n° 2976 du 23-09-16, page 8). Si l’ADMR, Adessadomicile, la Fnaafp/CSF et l’UNA ont salué « le ton volontaire » de la secrétaire d’Etat aux personnes âgées et à l’autonomie, elles restent « inquiètes ». Plusieurs raisons à cela : la question des réserves inutilisées de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), le retard dans la mise en œuvre de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, ainsi que les baisses des plans d’aide dans de nombreux départements qui « aggravent la précarité du secteur ». Celui-ci n’a ainsi pas besoin d’un « coup de pouce » – terme employé par Pascale Boistard –, « mais d’un réel financement à la hauteur des besoins des personnes et des coûts de revient des services ». Les quatre fédérations se déclarent en outre dubitatives sur le fait de confier la question de la tarification des SAAD à une mission parlementaire, « sachant que la dernière session parlementaire du quinquennat va s’achever en février 2017, [ce qui] n’augure pas de la mise en place des mesures urgentes que nécessite la situation très inquiétante de beaucoup de services ».
Côté terrain
En bref – Aide à domicile.
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