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Evacuation du campement de Calais : le gouvernement s’efforce de rassurer élus et associations

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Confronté à la polémique suscitée par le démantèlement programmé de la « jungle » de Calais, le gouvernement a tenté, ces derniers jours, de rassurer élus et associations sur les conditions d’accueil, dans l’ensemble du territoire, des migrants évacués.

Pour rappel, l’Etat compte démanteler dans les plus brefs délais le campement de la lande de Calais où s’entassent actuellement, dans des conditions indignes, « près de 7 000 migrants » selon l’estimation du gouvernement. Pour y parvenir, il est à la recherche de 9 000 places d’hébergement supplémentaires dans des centres d’accueil et d’orientation (CAO) – structures conçues comme des sas vers la demande d’asile –, réparties sur le territoire(1). La révélation dans la presse de ce projet a provoqué de tels remous que les ministres du Logement et de l’Intérieur ont dû monter au créneau pour répondre aux interrogations.

Ils l’ont fait en premier lieu le 16 septembre via une lettre adressée à l’Association des maires de France, dans laquelle ils affirment être « très soucieux que l’insertion [des] centres dans le tissu local qui les accueille » se réalise dans la sérénité. C’est ainsi que, « après un premier recensement technique des capacités potentielles d’accueil en région […], les préfets engageront naturellement une concertation avec les élus locaux ». Bernard Cazeneuve l’a confirmé cinq jours plus tard devant la commission des lois du Sénat, en précisant que la répartition se fera dans la concertation avec les élus concernés selon un « croisement de critères » – caractère volontaire des communes, efforts déjà réalisés pour l’accueil de migrants, disponibilité des structures, capacité du tissu associatif à se mobiliser pour offrir le meilleur accompagnement possible… – et avec un souci d’« adéquation » de la taille des centres à celle des communes d’accueil. Installer des CAO de grande taille dans des bourgs de petite taille n’aurait « aucun sens », a expliqué le pensionnaire de la Place Beauvau. Interrogé, au passage, en particulier sur le sort des mineurs isolés – qui seraient, selon lui, entre 900 et 950 à Calais –, le ministre a simplement indiqué qu’une discussion est en cours avec les départements sur « les conditions qui permettront de les accueillir dans de bonnes conditions ».

Le gouvernement a également communiqué en direction des associations. Le 20 septembre, Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse ont en effet réuni le comité de suivi des CAO pour évoquer le démantèlement du campement de Calais… et présenter le cadre défini pour la réussite de l’opération (sur les réactions associatives, voir ce numéro, page 19). Ainsi, une information « claire et complète sera délivrée à chaque migrant en amont » de l’évacuation, ont-ils indiqué dans un communiqué. De plus, « un diagnostic sera partagé entre les services de l’Etat et les associations sur le comptage, la situation personnelle et les besoins des migrants présents sur la lande de Calais ». Une prise en charge spécifique sera proposée aux personnes vulnérables (femmes avec enfants, mineurs non accompagnés…). Enfin, « le démantèlement ne démarrera que lorsque les conditions pour proposer une solution à chacun seront réunies ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2975 du 16-09-16, p. 7.

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