« Trois ou quatre enfants à la maison ? Cela ne change pas grand-chose et nous sommes ravis d’accueillir Boubacar… », assure Hélène Koplewicz. Cette enseignante et mère de trois enfants (de 7 à 13 ans) fait partie des premières familles de Loire-Atlantique à accueillir bénévolement un mineur isolé étranger (MIE) à son domicile. Cette expérience, inédite pour un département, en est encore à ses balbutiements, avec une dizaine de familles volontaires(1). Mais elle s’inscrit dans un mouvement plus large d’expériences faisant appel à l’engagement des citoyens en faveur des plus fragiles. « Nos dispositifs ne sont pas adaptés ou pas suffisants pour faire face à l’afflux de plus en plus important de mineurs non accompagnés, justifie Philippe Grosvalet, président du conseil départemental de Loire-Atlantique, qui accueille actuellement 417 mineurs isolés étrangers. Dans ce contexte, nous devons faire preuve d’innovation et de solidarité. D’où cet appel à la générosité de la société. »
Cet accueil solidaire, lancé au printemps dernier, permet au département d’élargir sa palette de prise en charge des MIE. Avec les habitants, « on leur permet de découvrir de l’intérieur notre pays, sa langue et son mode de vie », souligne Fabienne Padovani, vice-présidente du conseil départemental chargée des familles et de la protection de l’enfance. Les mineurs concernés sont volontaires pour rejoindre une famille. Ils ont entre 14 et 16 ans et sont engagés dans un parcours scolaire (collège, lycée, apprentissage…), à l’image de Boubacar, collégien de 15 ans, originaire de Guinée-Conakry, qui était hébergé auparavant à l’hôtel. A la rentrée, l’adolescent compte décrocher un apprentissage en plomberie à Saint-Nazaire, où il vit désormais avec sa famille d’accueil. « On va le garder chez nous jusqu’à ce qu’il soit parti dans la vie », explique Hélène Koplewicz, prête à héberger le jeune homme jusqu’à sa majorité.
La chaleur apaisante d’un foyer, c’est également ce que recherche l’association Aurore avec ses « familles relais » destinées aux personnes affectées par le VIH et/ou une hépatite virale chronique. Le dispositif, qui existe depuis dix ans en Loire-Atlantique, avait été initié en 2005 par une équipe du réseau ville-hôpital (Revih-Hep) du CHU de Nantes(2). Dès cette époque, le service des maladies infectieuses et tropicales suivait nombre de personnes isolées en difficulté d’hébergement qui avaient besoin d’un temps de répit pour prendre correctement leur traitement. « A la rue, les ruptures de traitement sont fréquentes, souligne Pierre-Emmanuel Nicolau, directeur adjoint au sein du pôle « accueils, santé, précarité » de l’association Aurore, qui a repris le dispositif en 2013. Quant aux personnes issues d’Afrique subsaharienne, où la maladie est très stigmatisée, elles prennent souvent leur traitement de façon imparfaite ou en se cachant, par peur d’être découvertes et mises au ban de leur tissu amical. »
L’association compte aujourd’hui sur six familles relais (retraités, actifs, seuls ou en couple), qui accueillent les personnes pour des durées allant d’un week-end à six mois (voir page 25). « La porte d’entrée de ce dispositif n’est pas l’hébergement mais le ressourcement physique et psychologique, précise sa coordinatrice, Claudie Bonnin-Pinel. On demande aux familles de proposer des repas communs et d’être à l’écoute dans le respect, la bienveillance et l’échange. Aucune activité commune n’est imposée mais les gens font souvent des sorties ou des randonnées ensemble. » Orientées par le CHU ou le tissu associatif, les personnes accueillies sont majeures, ont, ou non, des enfants et connaissent une situation de précarité (hébergées chez un tiers, un compatriote, à la rue ou en instance de séparation). Elles sont cependant suffisamment autonomes pour effectuer elles-mêmes leurs démarches médicales et sociales. Cette période privilégiée permet de « mettre la maladie en arrière-plan pour reprendre des forces et comprendre que l’on peut vivre avec, détaille Pierre-Emmanuel Nicolau. Durant ce temps, qui intervient souvent après l’annonce de la maladie ou au début d’un traitement, les personnes peuvent se remobiliser sur leur projet personnel dans un environnement convivial, chaleureux et non jugeant. »
L’accueil en famille pour des détenus en fin de peine représente aussi un levier d’insertion. A Nantes, une expérience unique en France, qui a démarré en 1986 à l’initiative de visiteurs de prison, est encadrée depuis 1996 par l’association L’Etape(3). Aujourd’hui, 14 familles accueillantes, épaulées par des travailleurs sociaux, permettent à des détenus ayant purgé une longue peine d’entrevoir plus sereinement leur sortie de prison. Les candidats ont des profils très divers : agriculteurs, infirmières, syndicalistes, élus locaux ou personnes agissant par convictions religieuses. La majeure partie d’entre eux sont retraités et vivent à la campagne (où les logements sont plus grands). « Ce qui rassemble ces personnes, c’est leur croyance dans la capacité de chacun à changer et à rebondir, relève Christophe Dronneau, éducateur spécialisé et coordinateur du dispositif au sein de l’association. Nous partons du postulat que la société et ses membres peuvent participer à la réinsertion. »
L’accueil se déroule de manière très progressive, au fil des permissions obtenues par le détenu. « Avant de commencer le processus, on va voir les personnes en détention pour évaluer leur parcours carcéral, où elles en sont aujourd’hui et quels sont leurs projets à la sortie, poursuit-il. Nous intervenons surtout auprès des personnes les plus isolées, qui risqueraient une sortie sèche. » Pour cet accompagnement, l’association travaille étroitement avec l’administration pénitentiaire et la justice (service de probation, juge d’application des peines). Le tout premier séjour en famille dure généralement deux jours et une nuit. « Parfois une seule journée quand la justice a des doutes sur la capacité du détenu à respecter le cadre. »
Les séjours suivants ont lieu tous les trois mois durant trois, cinq puis dix jours. « Après la sortie, on peut prévoir un nouveau séjour en famille, qui peut aller de quelques jours à un ou deux mois, voire à un an quand la famille dispose d’un studio indépendant. » L’association effectue ensuite un bilan après avoir rencontré le détenu et la famille. « On aide la personne à prendre conscience de là où elle en est et à réajuster ses projets si nécessaire », explique Christophe Dronneau. « Certains détenus ont tellement perdu leurs repères qu’ils n’osent plus sortir de leur cellule. Le simple fait de traverser la rue qui borde le centre de détention les effraie, car ils ont perdu la notion de vitesse des voitures. Mais après un ou plusieurs séjours en famille, ils n’ont plus du tout envie de revenir en prison… », constate-t-il.
Plus récent, le projet « Elan » mise là encore sur l’immersion dans le quotidien d’un foyer pour favoriser l’intégration(4). Après avoir lancé un appel sur son site Internet et collaboré avec le diocèse de Paris et l’association Singa (voir encadré ci-dessous) pour recruter des volontaires, le SAMU social de Paris a identifié une dizaine de volontaires en Ile-de-France, prêts à accueillir une personne réfugiée pour une durée minimale de trois mois (renouvelable jusqu’à un an). Agés en moyenne de 41 ans, les bénévoles vivent, pour la plupart, en couple avec ou sans enfants. Quant aux réfugiés, dont une quinzaine ont été orientés vers le projet par des travailleurs sociaux, ce sont le plus souvent des hommes seuls – la moitié a moins de 26 ans – venus d’Afghanistan, du Soudan ou de Guinée.
Chaque mise en relation est soigneusement préparée. « On ne va pas mettre quelqu’un qui a vécu la perte ou le deuil d’un proche dans une famille avec des enfants », explique Nadège Letellier, responsable du projet « Elan » au SAMU social de Paris. Elle cite le cas d’un réfugié tibétain qui, en raison de son parcours de vie, « est accueilli chez un homme seul de 50 ans, qui a passé sa vie à “travailler égoïstement” et souhaitait “se rendre utile” ». Le dispositif, qui a démarré en mai dernier, devrait se déployer pleinement à partir de septembre. « L’objectif est d’offrir un mode d’accueil innovant, en plus des centres d’hébergement ou des chambres d’hôtel, et de donner une chance aux personnes, qui vont partager au quotidien la langue et les codes culturels du pays, de s’intégrer plus vite. » Ce modèle a d’ailleurs séduit la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, qui a lancé le 10 août un appel à projets pour développer « l’expérimentation de dispositifs d’hébergement de réfugiés chez les particuliers ». L’Etat va ainsi soutenir financièrement – jusqu’à 1 500 € par personne et par an – les associations qui s’engagent en ce sens (voir aussi encadré ci-dessous) et qui ont jusqu’au 20 septembre pour déposer leur candidature(5). Une aubaine pour le SAMU social de Paris, qui a décidé de postuler à l’appel à projet.
Toutes ces initiatives sont strictement encadrées : un contrat est signé par chaque partie prenante et des règles de cohabitation sont préalablement édictées. Les personnes accueillies s’engagent à mettre en œuvre les démarches liées à leur insertion. Dans le cadre du projet porté par le SAMU social de Paris, les réfugiés participent, en outre, de manière symbolique à leur hébergement (de 30 à 90 € par mois selon leurs ressources). « Ce sont eux qui le demandent, précise Nadège Letellier. C’est important de ne pas se sentir trop redevable vis-à-vis de son hôte. » De son côté, la famille d’accueil s’engage à fournir une chambre individuelle pour une durée précisée à l’avance et renouvelable. « Il est important qu’il y ait une fin, assure Pierre-Emmanuel Nicolau, de l’association Aurore. Sinon, la personne accueillie ne se mobilise pas, car elle ne se projette pas ailleurs. »
La famille perçoit non pas une rémunération mais une indemnisation pour les frais de nourriture, d’eau et d’électricité(6). « On s’est posé la question de salarier les familles pour avoir davantage de candidats, confie Christophe Dronneau de l’association L’Etape, confronté au besoin de renouveler son réseau de bénévoles. Mais ce n’était plus la même dynamique ni le même message. » Enfin, les professionnels s’engagent à épauler la famille tout au long du séjour. « Nous sommes joignables 24 heures sur 24 par la famille et par le détenu », souligne Christophe Dronneau, l’association étant « garante de la sécurité des personnes ». Au conseil départemental de Loire-Atlantique, une cellule dédiée aux MIE se rend régulièrement à domicile pour faire le point et se montre disponible pour toute demande. « Dès que j’ai une question, j’ai toujours une réponse, constate Hélène Koplewicz. Les travailleurs sociaux sont très réactifs, on ne se sent pas seul. »
Au sein de l’association Aurore, Claudie Bonnin-Pinel rend visite une fois par mois aux familles et à la personne hébergée. « Il nous arrive de procéder à des ajustements. Les difficultés tournent souvent autour du repas en raison des différences de cultures et de traditions, comme une personne qui n’a pas l’habitude de manger à heures fixes ou une autre qui n’accepte pas bien les plats français », détaille-t-elle.Les familles sont également invitées à se rencontrer chaque trimestre, en présence de la coordinatrice et d’un psychologue, pour échanger sur leurs pratiques. Dans le département de Loire-Atlantique, qui en est encore aux prémices, certaines installations en famille ont tourné court. « Pour certains jeunes, cela n’a pas fonctionné car ils étaient très autonomes, raconte Fabienne Padovani. Vivre en famille, c’est aussi beaucoup de règles et de contraintes… »
En effet, cet accompagnement spécifique requiert de nombreuses précautions. « On explique en amont aux réfugiés en quoi consiste la cohabitation avec une famille et comment entrer en relation avec elle », précise Nadège Letellier, du SAMU social de Paris. De leur côté, les accueillants sont sensibilisés au public hébergé. « On les incite, par exemple, à ne pas être intrusifs dès la première rencontre, poursuit-elle. Ce n’est pas facile d’habiter avec un inconnu dont on ne partage pas la langue et la culture. Il faut se décentrer de ses représentations pour comprendre ce que peut ressentir l’autre. » Les familles pourront ainsi rencontrer un psychologue toutes les six semaines, tandis que des ateliers collectifs pourront être organisés sur des thématiques comme le traumatisme ou la culture afghane, par exemple. Un conseil de vie sociale, réunissant réfugiés et accueillants, participera également tous les trois mois au comité de pilotage du projet. L’association L’Etape propose également un soutien psychologique et des formations aux familles d’accueil. « Certains détenus ont été condamnés pour des infractions sexuelles, explique Christophe Dronneau. Cela nécessite certaines postures et certains points d’attention. Sans la présence de professionnels, les familles ne pourraient pas accueillir chez elles un tel public. »
De fait, tous les acteurs insistent sur la complémentarité des familles d’accueil et des travailleurs sociaux. « Nous ne sommes pas dans la sous-traitance ni la concurrence, chacun a un rôle très spécifique », poursuit l’éducateur spécialisé. En permettant aux détenus de partager l’intimité d’une famille, de s’asseoir à table pour les repas et de discuter avec des gens « normaux », les particuliers apportent un accompagnement de proximité. « Si nous ne travaillons pas sur les mêmes dimensions, nous tricotons quelque chose ensemble, et c’est bien plus riche… », assure Christophe Dronneau. Même discours au conseil départemental de Loire-Atlantique : « Tout le travail des professionnels de la protection de l’enfance, c’est d’aider les jeunes à construire leur avenir, leur projet de formation, de métier et d’obtenir une carte de séjour pour pouvoir rester ici, affirme Fabienne Padovani. Les familles elles, amènent le côté plus empathique. » Elles contribuent aussi à tisser des liens de sociabilité autour du jeune. « Dans une famille, participer à la vie de son quartier et à la vie sociale se fait de manière beaucoup plus naturelle », considère Philippe Grosvalet. Pour l’association Aurore, le séjour en famille peut provoquer un déclic bien plus efficace que l’injonction d’un médecin ou d’un travailleur social : « On peut très bien vivre avec le VIH, mais, pour bien prendre son traitement, il faut avoir envie de vivre, observe Pierre-Emmanuel Nicolau. Les familles relais ont ce rôle-là. »
Pour Nadège Letellier, l’autre intérêt du recours aux familles est de « recentrer l’accompagnement des réfugiés sur une dimension plus qualitative », l’hébergement n’étant plus le premier poste de dépense. Durant un an, ces derniers vont bénéficier de l’appui d’une équipe pluridisciplinaire pour favoriser leur insertion (deux psychologues, quatre travailleurs sociaux et deux conseillers d’insertion professionnelle), via des entretiens individuels, des visites au domicile de la famille et des ateliers collectifs.
Le SAMU social de Paris espère pérenniser ce dispositif et réunir, à terme, 200 familles d’accueil pour les réfugiés. « Cela va demander du temps, mais on souhaiterait que cette collaboration avec la société civile devienne une forme d’hébergement à part entière aux côtés des autres. » Le modèle pourrait même se déployer auprès d’autres publics, comme les femmes victimes de violences, par exemple. « Les femmes battues qui appellent le 115 pourraient être hébergées dans une famille le temps de reprendre des forces et d’effectuer leurs démarches, suggère Nadège Letellier. On pourrait aussi l’étendre aux jeunes en errance et en rupture familiale, pour recréer des liens… »
A Nantes, l’association Aurore a déjà réfléchi à une extension des familles relais aux demandeurs d’asile, mais sa mise en œuvre dépend de l’obtention de financements. « Il ne faut pas aller vers ces dispositifs parce qu’ils coûtent moins cher, mais parce qu’ils apportent quelque chose de différent et de complémentaire », prévient Pierre-Emmanuel Nicolau.
L’association L’Etape a, quant à elle, commencé à étendre le dispositif à certains usagers de son centre d’hébergement et de réinsertion sociale. Pour l’instant, celui-ci a été réservé à des femmes isolées dans le cadre de l’accueil sécurisant, qui vise à mettre à l’abri des personnes victimes de la traite et des réseaux de prostitution. « Se retrouver dans une famille permet de répondre à leur besoin de sécurité », affirme Christophe Dronneau, convaincu par la montée en puissance de solutions réunissant citoyens et professionnels. « Le contexte socio-politique fait que les gens se posent des questions sur leur place dans le monde et sur les grands mouvements de notre société », constate-t-il. « Il faut s’appuyer sur l’engagement des citoyens car les pouvoirs publics ne peuvent plus agir seuls », argue Philippe Grosvalet.
La ministre du Logement l’a d’ailleurs bien compris en décidant d’accompagner la « mobilisation citoyenne » autour des réfugiés et de soutenir l’hébergement de ces publics chez les particuliers. « Le but est d’apporter un complément à l’offre d’accueil plus classique. Il s’agit de reprendre et d’accompagner une pratique solidaire », expliquait Emmanuelle Cosse le 10 août dernier. Un premier pas vers un soutien plus global de l’Etat à ce nouveau modèle d’accueil ?
L’association Singa(1) a été fondée en 2012 pour rapprocher la société civile des réfugiés. Depuis un an, elle a lancé la plate-forme numérique « Comme à la maison » (CALM), pour mettre en relation les familles d’accueil volontaires et les réfugiés. Elle réunit déjà 10 000 citoyens et a permis 300 mises en relation, principalement en Ile-de-France. « C’est une solution 100 % citoyenne qui a déjà été expérimentée dans d’autres pays », précise Alice Barbe, directrice générale de Singa, ajoutant que ce dispositif concerne les réfugiés les plus autonomes. « Ceux qui ont des parcours de vie très douloureux ont d’abord besoin de se reconstruire. » Singa a mis en place un contrat, une charte d’accueil, et propose en ligne sur You Tube une série de formations à la rencontre interculturelle. « Dès le début, les deux parties savent comment cela va se passer et combien de temps le séjour va durer. » L’association dispose aussi d’un service de médiation, avec 13 procédures enclenchées à ce jour. « Il s’agit à chaque fois de non-dits autour du quotidien, comme une baignoire mal nettoyée, par exemple », illustre la directrice, qui se réjouit de collaborer avec le SAMU social de Paris dans le cadre du projet « Elan ». « C’est très symbolique qu’une institution s’empare de cette question. »
(1) Environ 80 familles avaient initialement répondu à l’appel au volontariat du département.
(2) Lors d’un séminaire de la Société française de lutte contre le sida (SFLS), l’équipe du réseau ville hôpital (Revih-Hep) avait eu vent d’une expérience de familles relais à Bordeaux. Elle s’est lancée avec le soutien du Sidaction, de France bénévolat, d’une fondation et de la mairie de Nantes. S’y ajoutent désormais Harmonie mutuelle et l’association des Gays randonneurs.
(3) L’association fêtera les 20 ans de ce dispositif le 14 octobre prochain –
(4) Le dispositif bénéficie du soutien financier de BNP Paribas et de la Mairie de Paris –
(6) 22 € par jour d’accueil pour l’association Aurore, 20 € pour l’association L’Etape et 16,60 € pour la Loire-Atlantique. Au SAMU social de Paris, il est proposé 2 € par jour pour la consommation d’énergie et 5 € pour les repas.
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