Une quarantaine d’associations régionales et nationales, dont l’Association pour la défense des droits des étrangers, Emmaüs France, la Fondation Abbé-Pierre, l’Observatoire de l’enfermement des étrangers ou encore le Groupe d’information et de soutien aux immigrés, de même qu’Emmaüs international, prennent dans un texte commun position « contre les expulsions destructrices » de campements de migrants et « pour la construction d’une politique d’hospitalité ». Les organisations signataires « demandent instamment aux autorités » un « moratoire sur les expulsions et destructions d’abri, tant que des solutions adaptées ne seront pas réfléchies », la mise en place des « maisons des migrants pour les exilé(e)s en transit, proches des différents lieux de passage », et l’instauration de « véritables programmes d’accueil dans les communes ».
Elles demandent aussi la renégociation des accords du Touquet, « qui rendent la frontière meurtrière », et du règlement Dublin III.
De leur côté, l’Unicef France et Médecins du monde s’inquiètent des conséquences du démantèlement du bidonville de Calais, annoncé par le ministre de l’Intérieur, sur les mineurs non accompagnés. Les deux organisations appellent à garantir leur protection et demandent qu’une évaluation de chacun d’entre eux soit menée et qu’une solution de prise en charge soit trouvée avant toute expulsion.