Recevoir la newsletter

Niveaux de vie en 2014 : l’intensité de la pauvreté augmente

Article réservé aux abonnés

En 2014, le niveau de vie médian(1) des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine était de 1 679 € par mois, indique la livraison de septembre d’INSEE Première sur les niveaux de vie(2). Un montant stable alors qu’il avait progressé entre 1996 et 2008, relève l’Institut national de la statistique et des études économiques, et même « légèrement en dessous de son montant de 2008 », année du début de la crise économique.

Le seuil de pauvreté correspondant à 60 % du niveau de vie médian de la population s’établissait à cette date à 1 008 € mensuels. La pauvreté monétaire ainsi définie touchait 14,1 % de la population, « proportion stable par rapport à 2013 » (14 %), soit 8,8 millions de personnes. En 2014, 65,8 % des ménages allocataires du RSA « socle » vivaient au-dessous du seuil de pauvreté (+ 0,4 point). Cette situation concernait par ailleurs 36,6 % des chômeurs (– 0,7 point), 18,8 % des travailleurs indépendants (+ 0,9) et 41,7 % de ceux qui percevaient le minimum vieillesse (– 4 points). Les revalorisations successives de ce dernier et un niveau de pension plus élevé pour les nouveaux retraités expliquent, selon l’INSEE, que le taux de pauvreté des retraités poursuive sa tendance à la baisse (7,6 % en 2014, contre 7,9 % en 2013). Mais la part de la population pauvre parmi eux augmente avec l’âge au-delà de 65 ans : en 2014, elle était de 5,6 % chez les retraités âgés de 65 à 74 ans et de 8,5 % chez les 75 ans ou plus.

Le taux de pauvreté des moins de 18 ans, qui avait notablement augmenté après la crise, s’est peu ou prou maintenu à 19,8 % en 2014 (contre 19,6 % en 2013). Quant aux familles monoparentales, elles sont trois fois plus souvent pauvres que les couples avec enfants (35,9 %, contre 11,4 %). « Si leur revenu d’activité est stable en moyenne, il a fortement diminué pour les plus modestes, conséquence de la baisse des revenus salariaux liée à une hausse du temps partiel dans ce groupe de population », analyse l’INSEE. Leur situation a connu la plus forte détérioration : leur taux de pauvreté a crû de 1,4 point en 2014. « Par ailleurs, la proportion de familles monoparentales percevant des minima sociaux (environ un tiers des familles) est en légère hausse par rapport à 2013 », ajoute l’INSEE. « Les seules configurations favorables en matière de pauvreté sont finalement les couples, avec ou sans enfants, l’amélioration étant nettement plus sensible au-delà de 65 ans »,synthétise l’étude.

Le niveau de vie médian des personnes pauvres était de 805 € par mois en 2014, contre 806 par mois en 2013 en euros constants. « Malgré la poursuite du plan de revalorisation du RSA socle, l’intensité de la pauvreté [écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté] s’accentue très légèrement en 2014 », passant de 19,8 % à 20,1 %, « après s’être très fortement repliée en 2013 (– 1,5 point) ». Et après deux années de réduction des inégalités, cette tendance a marqué un arrêt en 2014. Ainsi, le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % de personnes les plus aisées et celle qui est détenue par les 20 % les plus modestes a progressé de 4,3 à 4,4.

Notes

(1) Partageant la population en deux, c’est-à-dire que la moitié dispose d’un niveau de vie inférieur, l’autre moitié d’un niveau de vie supérieur.

(2) Disponible sur www.insee.fr.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur