Un arrêté modifie quelque peu les modalités d’organisation de la formation des élèves et des stagiaires conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) et, par là, d’obtention du certificat d’aptitude professionnelle. Un texte qui prend notamment en compte la suppression du principe de la préaffectation des stagiaires en lieu et place des titulaires acté dans le relevé de conclusions signé cet été entre le ministère de la Justice et les syndicats représentant ce corps des agents de l’administration pénitentiaire(1). L’ensemble de ces dispositions s’appliquent depuis le 29 août, date d’entrée en formation de la 21e promotion de CPIP.
Pour mémoire, la formation initiale préalable à la titularisation dans le corps des CPIP, qui se déroule à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), comprend une première année passée en qualité d’élève et une seconde année en qualité de stagiaire. Elle se déroule en alternance avec des stages, notamment dans les services de l’administration pénitentiaire, les juridictions de l’ordre judiciaire, des administrations publiques ou associées au service public, des institutions étrangères ou – c’est nouveau – des associations concourant à la mise en œuvre des politiques publiques d’insertion sociale et professionnelle. La formation initiale vise à permettre au CPIP le développement de compétences sociales, humaines et juridiques, mais aussi, au regard des récentes évolutions législatives et réglementaires, l’acquisition de compétences dans les domaines de la criminologie, du droit de l’exécution des peines, du droit des victimes, des écrits professionnels et, dorénavant, de conduite d’entretien.
Sans changement, au terme de sa première année de formation, l’élève CPIP effectue un exposé oral devant le jury de validation d’études pour passer en deuxième année. Cette épreuve est désormais destinée à évaluer son sens de l’argumentation, son esprit d’analyse, son aptitude à la synthèse et son implication professionnelle lors des stages pratiques, sa personnalité n’ayant plus à être examinée. L’aptitude professionnelle du stagiaire est ensuite de nouveau appréciée en fin de deuxième année par un jury de validation d’études en vue de sa titularisation. Dans ce cadre, doivent maintenant être prises en compte :
→ les notes obtenues aux épreuves théoriques et pratiques et aux contrôles de connaissance écrits ou oraux lors des cycles de formation à l’ENAP (nouveau) ;
→ les notes obtenues lors des stages pratiques ;
→ la note résultant de l’exposé oral devant le jury de validation d’études pour passer en deuxième année ;
→ les notes, écrite et orale, portant sur la conception et la réalisation d’un projet professionnel. La soutenance orale se déroule devant le jury d’aptitude professionnelle dans les conditions habituelles.
Enfin, en cas de prolongation de stage décidée par le ministre de la Justice, après avis de la commission administrative paritaire compétente, le fonctionnaire stagiaire devra maintenant effectuer de nouveau tout ou partie des épreuves et stages qui composent la deuxième année de formation préalable à la titularisation, sur proposition du jury d’aptitude.