« relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuations des campements illicites » vient de fêter ses 4 ans, souligne le Collectif national Droits de l’Homme Romeurope. Mais « celle-ci, appliquée de façon très hétérogène sur le territoire, n’apporte pas les résultats attendus ». Ainsi, de « 394 sites recensés par la DIHAL [délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement] en août 2013, ce sont 569 qui ont été recensés en avril 2016 alors que la population concernée reste stable ». Le collectif déplore une politique « coûteuse et inutile », qui « ne fait que déplacer les bidonvilles et maintient les 17 000 personnes concernées dans une instabilité qui ne fait qu’accentuer leur situation d’extrême précarité ». Romeurope indique également que, l’été étant « la période la plus “prolifique” en termes d’expulsions », depuis le mois de juin, « ce sont au moins 1 700 personnes qui se sont retrouvées sans solution et à la rue ». Néanmoins, ajoute le collectif, la circulaire peut apporter des résultats lorsqu’elle est appliquée : « les 25 et 26 juillet, à Toulouse, 386 personnes vivant sur quatre bidonvilles dans le quartier de Montaudran ont été relogées dans des appartements ». A partir de cet exemple, il appelle les autorités « à mettre fin aux expulsions répétées des bidonvilles pour pouvoir accompagner les personnes vers des solutions de logement dignes et pérennes ».
Côté terrain
En bref – La circulaire interministérielle du 26 août 2012.
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