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Pression associative pour clarifier l’action publique dans les campements…

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En réaction aux dernières opérations policières d’évacuation, Emmaüs Solidarité et France terre d’asile ont suspendu leurs maraudes dans les campements parisiens de migrants. Une décision annoncée le 22 août, quelques jours après l’évacuation de plus de 800 migrants issus de trois campements dans le nord-est de la capitale. « Depuis le mois d’août, les opérations de la préfecture de police viennent perturber notre travail sur le terrain », explique Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile. « Nous ne pouvons pas continuer à envoyer des équipes sur des lieux où les personnes vont se faire arrêter une heure plus tard et se voir délivrer une OQTF [obligation de quitter le territoire français], cela n’a plus de sens. » L’arrêt de ces maraudes d’évaluation et d’information devrait perdurer, selon lui, « tant que tout le monde ne se réunira pas autour de la table pour établir un protocole d’intervention ».

La Ville de Paris indique de son côté soutenir la démarche des associations, jugeant qu’« il n’est pas normal que les évacuations ne soient pas systématiquement accompagnées d’une proposition d’hébergement, ce qui est la ligne définie avec l’Etat depuis un an et demi ». La dernière opération de démantèlement et de mise à l’abri impliquant la préfecture de région, la ville et les associationsa eu lieu le 22 juillet, boulevard de la Villette, dans le XIXe arrondissement. En raison de l’arrivée de nouvelles personnes juste avant l’intervention, il avait fallu « trouver en quelques heures 1 000 places supplémentaires par rapport aux 1 500 mobilisées ». Depuis, « il y a eu plusieurs opérations auxquelles nous n’avons pas pris part ». Dans un communiqué commun du 17 août, la préfecture de la région Ile-de-France et la préfecture de police confirment que, depuis le 22 juillet, « des opérations de contrôle sont mises en place quotidiennement par la préfecture de police pour éviter la reconstitution de campements sur la voie publique ». Elles précisent que, le 17 août, 696 migrants ont été mis à l’abri, que 80 n’ont pas été hébergés car ils font l’objet d’une OQTF et qu’une dizaine a été placée en rétention en vue d’une procédure de réadmission dans un autre Etat membre de l’Union européenne.

« Plutôt que d’attendre la réapparition de campements, il faut prendre en charge les personnes au fil de l’eau dès leur arrivée, ce qui est l’objectif du futur centre d’accueil parisien », commente-t-on à l’Hôtel de Ville. Le dispositif annoncé depuis le printemps, qui comprendra deux sites et aura pour mission le préaccueil, la prise en charge et l’orientation des migrants, devrait être présenté au début septembre.

Côté terrain

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