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Migrants : l’Etat veut créer 3 000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires

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La ministre du Logement et de l’Habitat durable et son homologue de l’Intérieur ont signé, le 29 juin, une instruction demandant aux préfets d’augmenter la capacité des centres d’accueil et d’orientation (CAO) pour les migrants en provenance des places parisienne, calaisienne et dunkerquoise, centres qui « connaissent des effets d’embolie majeure » sous l’effet de la crise migratoire(1).

A ce jour, plus de 4 000 migrants en provenance de Calais et de Dunkerque ont pu être mis à l’abri en CAO. Et 413 migrants issus de campements parisiens ont été orientés vers ces centres entre les mois de mars et mai. C’est ainsi que, à la fin mai, « plus de 2 050 places de CAO étaient ouvertes, réparties sur 76 départements et 11 régions ». « Plusieurs CAO [devaient] néanmoins fermer » en juin, réduisant la capacité totale d’environ 2 000 places en l’absence de créations nouvelles. Ce alors même que, depuis le début du mois de mai, les orientations se sont intensifiées. L’objectif est donc, aujourd’hui, de « créer un volume complémentaire d’environ 3 000 places pour atteindre un parc total de 5 000 places de CAO réparties sur tout le territoire dans les délais les plus rapides et au plus tard fin septembre ».

Ces places comprennent certains des centres ouverts actuellement qui pourront être pérennisés, précisent les ministres. Les préfets pourront en outre, si nécessaire, réquisitionner des bâtiments ou faire installer des structures modulaires sur les terrains disponibles.

Plus globalement, Emmanuelle Cosse et Bernard Cazeneuve souhaitent que, dans un double objectif de rationalisation de l’accueil et de maîtrise de son coût, un dispositif davantage structuré se substitue aux CAO créés dans l’urgence. Ils demandent ainsi à ce que les centres d’accueil et d’orientation évoluent sur la base des éléments suivants :

→ une capacité minimale de 50 places « pour permettre l’organisation de départs groupés depuis Calais et Paris et la réalisation d’économies d’échelle » ;

→ un coût de référence de 25 € par personne avec trois repas par jour, étant précisé que les places présentant un coût supérieur devront être fermées dès la création de places de substitution ;

→ « un séjour au sein des centres le plus bref possible » – la durée moyenne visée est de trois mois – « afin de permettre, pour ceux engageant une demande d’asile, la sortie dans le DNA [dispositif national d’accueil] la plus rapide possible ainsi que la libération des places occupées ».

Notes

(1) Les CAO sont ces structures créées l’an dernier dans l’urgence pour les migrants de Calais et de Grande-Synthe, afin de leur proposer un cadre leur permettant de réfléchir à une demande d’asile.

[Instruction NOR : INT/K/16/15585/J du 29 juin 2016]Disponible dans la docuthèque sur www.ash.tm.fr

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