L’Union européenne (UE) disposera bientôt d’un corps européen de garde-frontières et de garde-côtes. Les négociateurs du Parlement européen, du Conseil de l’UE et de la Commission européenne sont en effet parvenus, le 21 juin, à un accord informel sur un projet de règlement renforçant le mandat de l’actuelle agence Frontex. Le Parlement a validé cet accord le 6 juillet. Il devrait être suivi prochainement par les Etats membres du Conseil, après quoi le texte deviendra immédiatement applicable dans le droit national des pays de l’Union.
Le règlement crée un système européen de contrôle des frontières extérieures de l’UE qui permettra le déploiement rapide d’équipes supplémentaires de garde-côtes aux frontières des Etats membres qui sont sous pression. Les autorités nationales devront continuer à gérer leurs frontières au jour le jour, mais pourront, en situation de crise, demander de l’aide à une nouvelle agence qui réunira Frontex ainsi que les autorités nationales chargées de la surveillance des frontières. Cette agence, qui devrait être mise en place d’ici trois à quatre mois, disposera d’une réserve de 1500 garde-côtes qui pourront accéder à l’ensemble des fichiers européens et nationaux et ainsi effectuer, en cas de besoin, des contrôles sécuritaires renforcés aux frontières extérieures de l’Union. Elle jouera en outre un rôle plus important dans le retour de migrants vers leur pays d’origine, même si les décisions de renvoi resteront du ressort des autorités nationales et que l’agence ne sera pas impliquée dans les retours entre les Etats non-membres de l’UE.
En outre, le règlement prévoit que si un Etat membre refuse de coopérer avec l’agence, les autres Etats européens pourront réintroduire de manière temporaire des contrôles aux frontières intérieures.