Recevoir la newsletter

Uniformation rend compte des tendances de l’emploi dans l’économie sociale

Article réservé aux abonnés

Quels sont les métiers prioritaires, les perspectives de recrutement et les besoins de formation des adhérents d’Uniformation ? Dans son baromètre intersectoriel (6 244 adhérents ont répondu à son enquête entre novembre et décembre 2015), l’OPCA, qui couvre plus de 20 branches dans le champ de l’économie sociale, dresse un panorama des pratiques et intentions des recruteurs.

Uniformation indique que les structures de l’économie sociale et solidaire, de l’habitat social et de la protection sociale emploient environ 3,46 % des salariés en France. Plus des trois quarts travaillent dans la branche de l’aide à domicile (23,9 %), pour le régime général de la sécurité sociale (16,8 %) et dans l’animation (14,1 %). Le temps de travailvarie fortement en fonction des branches, le temps partiel atteignant « plus de 50 % dans les branches des ACI [ateliers et chantiers d’insertion] et régies de quartier, de l’aide à domicile, du sport et de l’animation ». Le baromètre fait état, en outre, d’un « léger déficit de jeunes de moins de 26 ans (10,8 % contre 11,5 % de la population salariée en France) » et d’un « excédent de seniors au-dessus de 55 ans (17,1 % contre 16,2 % en moyenne en France) ».

Près de la moitié (48 %) des structures ayant répondu envisagent d’embaucher cette année. Ainsi, « 20 % des effectifs seraient à renouveler sur l’année 2016, dont 59 % pour le remplacement d’un ou plusieurs salariés et 28 % en création nette d’emploi »(1). « Plus la structure est grande, plus elle déclare avoir l’intention de recruter », précise le baromètre. Du fait de leur activité d’insertion, les ACI et les régies de quartiers présentent de fortes perspectives de recrutement (respectivement pour 90 % et 88 % des structures interrogées). C’est le cas aussi dans l’aide à domicile (69 %), « en remplacement de départs ». Dans l’animation, 42 % des structures répondantes entendent recruter. Ce chiffre atteint 48 % pour les foyers et services pour jeunes travailleurs, 43 % pour les missions locales et PAIO, tout comme pour le réseau Soliha (Pact Arim). D’un point de vue territorial, « les structures de l’outre-mer, du Nord-Pas-de-Calais, de Poitou-Charentes et d’Aquitaine semblent parmi les plus optimistes quant à leurs perspectives de recrutement ».

Parmi les 28 principaux métiers prioritaires ciblés, « six concentrent plus de la moitié des réponses » : ceux de l’animation (24 %), le personnel administratif (8 %), le métier d’éducateur sportif (8 %), de chargé de projet-développement local (4,7 %), d’intervenant à domicile – employé ou agent – (4,5 %) et de conseiller emploi-formation-insertion (4,1 %). Les contrats le plus souvent envisagés par l’ensemble des structures qui recrutent sont les contrats d’insertion (46 %), devant le contrat à durée indéterminée (34 %), le contrat à durée déterminée (32 %) et l’emploi d’avenir (20 %).

Toutes branches confondues, le manque de moyens financiers est cité comme le principal obstacle à l’embauche (53 %), ainsi que le manque de candidats correspondant aux postes à pourvoir (38 %) et les conditions d’emploi peu attractives. Ce frein concerne notamment l’aide à domicile. Selon les résultats du baromètre, 45 % des employeurs « seraient assez favorables à l’idée de partager un recrutement pour constituer un temps plein ». Plus d’une structure sur cinq envisagerait par ailleurs le recours à l’alternance, notamment pour les métiers du secteur éducatif et de la médiation. Les besoins en formation (2) identifiés pour les profils sans expérience sont des formations techniques « cœur de métier de courte durée (43 %) ou un transfert en interne de compétences pratiques de salariés expérimentés (40 %) ». Les formations certifiantes ou diplômantes semblent moins fréquemment évoquées pour les salariés expérimentés.

Autre enseignement du baromètre : les grandes disparités dans la part des travailleurs handicapés, puisque cette proportion est de 3 % pour l’ensemble mais varie de 1 % à 8 % selon les branches. Outre les ACI et les régies de quartiers (8 %), ce sont les entreprises de 50 à 249 salariés qui emploient le plus ce public : 4 % de leur effectif, contre 3,4 % pour les structures de 10 à 49 salariés, et un peu plus de 2 % pour les moins de 10 et les plus de 250. La part des salariés handicapés est également variable selon les régions, ces différences pouvant s’expliquer par des politiques régionales incitatives ou les démarches entreprises par les structures locales, précise Uniformation.

Notes

(1) Selon le bilan réalisé par Recherches et solidarités, l’économie sociale – telle qu’elle est définie par la loi ESS de juillet 2014 – employait 2,39 millions de salariés en 2015, soit un salarié du secteur privé sur huit (principalement dans le secteur associatif). Le nombre de salariés dans l’économie sociale a progressé de 26 % entre 2010 et 2015, tandis que l’ensemble de l’emploi privé n’a crû que de 7 % – Etude disponible sur www.recherches-solidarites.org.

(2) Au titre de l’année 2015, Uniformation fait état d’une hausse de sa collecte de 9,8 % par rapport à l’exercice 2014, en partie due à l’arrivée de la branche du sport (l’augmentation est de 2,2 % à périmètre constant). En même temps, les dépenses de formation ont diminué de 19,4 % en 2015, baisse liée à « la disparition du DIF et aux reports des départs en formation avec une lente montée en puissance du CPF ainsi qu’une appropriation complexe et progressive de la réforme par les entreprises ».

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur