quel rôle pour l’entreprise ? La Fondation agir contre l’exclusion (FACE) a, le 4 juillet, rendu public un guide de bonnes pratiques, élaboré dans le cadre de son projet européen « Companies against gender violence » (CARVE). « S’il existe peu de dispositifs ou de textes législatifs incitant les entreprises à agir sur la thématique, celles-ci sont pourtant confrontées au sujet des violences », indique la fondation dans une étude préalablement menée auprès d’une trentaine de « personnes-ressources », notamment dans des entreprises, institutions ou associations. Peuvent en effet être repérés des cas de violence « à travers une demande de facilitation de logement, une demande de mutation et, relativement moins fréquemment, par un absentéisme chronique ». Plusieurs acteurs peuvent intervenir – service social, médecine du travail, managers, partenaires sociaux –, mais « les actions menées restent cependant très limitées face à l’ampleur du phénomène, car les violences sont souvent perçues comme un phénomène relevant de la sphère privée ». En s’appuyant sur des exemples d’actions mises en œuvre, le guide invite les entreprises à s’emparer du sujet, notamment en mettant en place des programmes de formation des employés, managers et représentants du personnel. Il recommande aussi de créer des « protocoles normalisés destinés à identifier les victimes de violence domestique et à réagir de manière appropriée à la situation » et d’engager des collaborations avec les associations spécialisées.
Côté terrain
En bref – Violences faites aux femmes :
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