L’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) poursuit le déploiement de ses recommandations de bonnes pratiques professionnelles sur la thématique du repérage des risques de perte d’autonomie avec la récente publication d’un volet spécifique aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)(1), après celui qui a été consacré au domicile et publié en juin dernier(2). L’objectif de ces nouvelles recommandations, et des fiches-repères qui les accompagnent, est d’assurer l’avancée en âge des personnes résidant en EHPAD dans de bonnes conditions. Elles s’adressent aux professionnels soignants de niveau V (aides médico-psychologiques, aides-soignants…) ainsi qu’à l’ensemble des personnels non soignants de ces structures (veilleurs de nuit, animateurs, agents d’accueil, agents hôteliers, agents d’entretien…). « Ces recommandations sont construites comme un support pour les responsables d’encadrement des EHPAD afin qu’ils puissent [les] travailler en équipe », explique l’ANESM. « Il s’agit également d’un support pour faciliter le travail en collaboration avec les partenaires, notamment par la mise en place de pratiques communes avec les services d’aide et de soins à domicile, les résidences autonomie (ex-logements-foyers) et les établissements d’hébergement pour personnes âgées. »
Ces recommandations visent à répondre aux questions suivantes :
→ comment apprécier l’amélioration ou la détérioration de l’autonomie de la personne accueillie et adapter en conséquence les pratiques d’accompagnement Sur quels documents existants s’appuyer pour effectuer ce repérage dans le lieu de vie de la personne ?
→ quels sont les éléments de vie de la personne âgée à connaître et comment les prendre en compte pour mieux repérer et anticiper l’apparition d’une éventuelle aggravation de la perte d’autonomie ?
→ quels sont les facteurs à identifier pour anticiper les risques de souffrance psychique, de chute, de dénutrition, de déshydratation, de souffrance physique, de douleurs liées à la prise de médicaments et d’épuisement des aidants ?
→ quels signes de perte d’autonomie ou d’aggravation faire remonter auprès du responsable d’encadrement ?
→ comment accompagner ou orienter la personne concernée par des problèmes de santé influant directement sur sa qualité de vie ?
La première partie du document décline les recommandations en quatre chapitres :
→ mettre en place un dispositif de veille permettant d’identifier l’émergence de nouveaux besoins pour les personnes accueillies ;
→ partager l’analyse des signes repérés des risques de perte d’autonomie ou de son aggravation ;
→ adapter les réponses lorsque les personnes accueillies montrent des signes de perte d’autonomie ou d’aggravation de la perte d’autonomie ;
→ s’approprier les recommandations de bonnes pratiques.
En seconde partie, des fiches-repères, également divisées en quatre parties – les signes d’alerte, les principaux facteurs de risque, les recommandations à suivre et les résultats attendus –, doivent permettre de « faciliter l’appropriation des recommandations », explique l’ANESM.
Enfin, une grille de lecture « permet de travailler en équipe les signes auxquels il faut faire attention au quotidien », en portant une attention particulière aux nouveaux résidents, aux personnes de retour en EHPAD à la suite d’une hospitalisation et aux personnes confrontées à un événement particulier (décès d’un proche, annonce d’une maladie, etc.).
(1) Recommandations disponibles sur