Recevoir la newsletter

Intégration des Roms : des progrès restent à faire, selon deux rapports européens

Article réservé aux abonnés

Les Etats membres de l’Union européenne doivent redoubler d’efforts pour répondre aux objectifs du cadre européen pour les stratégies nationales d’intégration des Roms, arrivé à mi-parcours. C’est ce qu’indiquent deux rapports publiés le 28 juin, l’un par la Commission européenne(1) et l’autre par la Cour des comptes européenne(2).

Les deux institutions font état d’un manque de données fiables sur l’intégration de cette population, notamment parce que les données sur l’origine ethnique sont « un sujet sensible et constitue un obstacle », relève la Cour des comptes européenne. Mais le parallélisme entre les deux rapports s’arrête là. Celui de la Cour des comptes est en effet beaucoup plus critique. Basé sur l’analyse de l’utilisation des fonds européens par la Bulgarie, l’Espagne, la Hongrie et la Roumanie pendant la période 2007-2015, il relève que, rien qu’au cours de la période de programmation 2007-2013, ces quatre Etats membres ont reçu, au total, 14,1 milliards d’euros du Fonds européen de développement économique régional et du Fonds social européen au titre du soutien à l’inclusion sociale. Or, déplorent les auditeurs, les projets examinés ne sont que rarement liés spécifiquement aux Roms. Ils regrettent également l’absence d’indicateurs dans l’utilisation des fonds communautaires. Ils constatent en outre que les stratégies nationales d’intégration des Roms sont affectées par un certain nombre d’insuffisances, comme une attention insuffisante à l’antitsiganisme ou l’absence de participation active des représentants de Roms à l’élaboration des politiques les concernant.

La Cour des comptes formule donc une série de recommandations à la Commission européenne et aux Etats membres. Selon elle, ces derniers devraient, par exemple, lors de la révision de leur stratégie nationale, préciser le niveau de financement nécessaire pour la mise en œuvre des mesures en faveur de l’intégration des Roms, prévoir des indicateurs et des objectifs chiffrés concernant la lutte contre les discriminations, veiller à ce que les représentants des Roms soient consultés lors de la planification de mesures décidées en faveur de leur intégration et définir de manière plus détaillée le rôle joué par les points de contact nationaux pour les Roms. La Commission européenne, elle, devrait revoir la législation pour veiller à ce que, à partir de 2020, la répartition des fonds entre les Etats membres tienne compte d’indicateurs spécifiques d’inclusion sociale.

Le rapport de la Commission européenne, publié annuellement, est légèrement plus optimiste. Il se réjouit des progrès enregistrés par les Etats membres dans les quatre domaines d’intégration que sont l’accès à l’éducation, à l’emploi, aux soins de santé et au logement. Il note toutefois que les mesures pour lutter contre l’exclusion professionnelle ont été insuffisantes et que les évacuations forcées de Roms se sont poursuivies en 2015 sans qu’aucun logement de remplacement ne soit proposé aux personnes concernées.

Notes

(1) Rapport disponible en anglais sur http://goo.gl/GxPjls.

(2) Rapport disponible sur http://goo.gl/uuuAVF.

Côté cour

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur