se sont nettement creusées sous l’effet de la hausse du chômage entre 2008 et 2011, indique l’édition 2016 de l’INSEE Références « Les revenus et le patrimoine des ménages ». Pendant cette période, le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % de personnes les plus aisées et celle qui est détenue par les 20 % les plus modestes a atteint 4,6. Entre 2011 et 2013, ce rapport a diminué pour repasser à 4,3, comme en 2008, du fait notamment de la baisse des revenus du patrimoine. En 2013, 8,6 millions de personnes, soit 14 % de la population, vivaient sous le seuil de pauvreté, établi à 1 000 € mensuels (60 % du niveau de vie médian de la population). Cette proportion a nettement augmenté entre 2008 et 2011, avant de légèrement diminuer en 2012 et 2013. Mais sur cinq ans, la pauvreté a augmenté de 0,7 point. La crise n’a pas changé le profil de la pauvreté, « mais en a accentué certains traits », précise l’INSEE. L’institut de la statistique publique relève ainsi une plus grande intensité de la pauvreté (+ 0,5 point depuis 2008), « traduisant la détérioration de la situation des plus pauvres par rapport au reste de la population », et une plus forte présence des chômeurs, des ouvriers, des familles monoparentales ou nombreuses parmi les ménages pauvres. Les enfants ont vu leur taux de pauvreté « continûment augmenter entre 2008 et 2012 (+ 2,6 points) et se replier légèrement en 2013, s’établissant à 19,6 % ».
Côté terrain
En bref – Les inégalités de niveau de vie
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