Recevoir la newsletter

Plusieurs organisations toujours fortement mobilisées contre la refonte des diplômes

Article réservé aux abonnés

La commission professionnelle consultative (CPC) du travail social et de l’intervention sociale a, lors de sa séance du 21 juin, poursuivi ses travaux sur la réingénierie des diplômes, conformément à la lettre de mission de la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre les exclusions, Ségolène Neuville. Cette dernière a, en février, demandé à l’instance d’émettre des propositions, « avant l’été », sur un « schéma directeur global pour l’ensemble des formations sociales », ce qui implique des positions sur le corpus commun de compétences des formations, les conséquences d’un relèvement des diplômes de niveau III au niveau II et la modernisation de l’alternance. « La séance a été riche, fructueuse », indique Manuel Pélissié, président de la CPC (collège « employeurs », Unifed). Selon lui, l’instance « se dirige vers l’écriture en juillet d’un projet de schéma directeur, qui devrait être finalisé à la mi-septembre ».

Pour autant, les travaux pourraient se poursuivre sans FO ni la CGT, qui ont décidé de boycotter les séances tant que leurs revendications ne seraient pas entendues, parmi lesquelles l’abandon du projet de réarchitecture des diplômes, synonyme selon les organisations de « casse des métiers ». Après que quatre syndicats – FO, la CGT, la FSU et SUD – ont été reçus, le 16 juin, par le directeur de cabinet de Ségolène Neuville et le directeur général de la cohésion sociale pour porter cette demande, une délégation plus large, comprenant cette fois le collectif Avenir éducs et la commission « action travail social » de Nuit debout Paris, a obtenu d’être également entendue, le 21 juin, par le directeur adjoint de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la Santé. Les organisations avaient de nouveau appelé à un rassemblement devant le ministère, auquel l’Association nationale des assistants de service social a apporté son soutien. Le mouvement a, selon leurs estimations, réuni entre 350 et 500 personnes.

« Nous avons de nouveau exposé nos attentes, c’est-à-dire la suppression de la lettre de mission de la CPC, l’amélioration des diplômes existants – et non pas de l’employabilité des professionnels –, le passage au grade licence des formations de niveau III, qui valident déjà 180 ECTS, et des moyens financiers et humains suffisants pour permettre aux établissements et services de fonctionner »,explique Christine Sovrano, formatrice et membre du collectif « travail social » de la CGT. « Nous ne sommes pas sûrs d’avoir été entendus, mais nous ne retournerons à la CPC que s’il est fait cas de nos demandes », ajoute-t-elle. « FO et la CGT étant majoritaires, la commission continue de fonctionner alors qu’une large partie des salariés n’est pas représentée », relève-t-elle en outre. Le président de la CPC n’y voit pour sa part aucune incohérence : « Il ne faut pas confondre cette représentativité et les voix au sein de l’instance », répond Manuel Pélissié. « L’absence volontaire de ces deux syndicats, que nous regrettons, ne peut remettre en cause les travaux des autres membres. On peut cependant regretter que tous les avis ne puissent pas être exprimés et entendus dans cet espace de dialogue social », commente le cabinet de Ségolène Neuville.

Egalement présente au sein de la délégation, Nathalie Hennequin, secrétaire nationale du Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la fonction publique-FSU, estime que le ministère doit « reprendre le dialogue avec les représentants du personnel ». Depuis le début des « états généraux du travail social », « nous disons qu’ils ne sont pas écoutés », souligne-t-elle. Parler d’un « projet d’ensemble » pour le travail social nécessite au préalable que le Conseil supérieur du travail social rénové puisse être opérationnel, argumente-t-elle encore. Celui-ci, baptisé Haut Conseil du travail social, devrait être installé le 7 juillet. Mais le rapport de la députée (PS) Brigitte Bourguignon sur cette recomposition n’a pas encore été rendu public.

Dans un communiqué diffusé le 20 juin, le Syndicat national des assistants sociaux de l’Education nationale-UNSA estimait de son côté que « les travaux engagés en ce moment au sein de la CPC du travail social et de l’intervention sociale […] continuent de manquer de transparence pour les professionnels qui en mesurent les enjeux ».

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur