Recevoir la newsletter

Nouveau calcul des bourses : inquiétudes pour les lycéens des filières professionnelles

Article réservé aux abonnés

La rénovation des bourses nationales de lycée pénalise-t-elle certains boursiers des filières professionnelles ? Oui, estime l’Union nationale des maisons familiales rurales(1), à partir des remontées d’informations de familles ayant fait une simulation de leurs droits pour la rentrée 2016. La modification du calcul vise à revaloriser de 10 % les montants des bourses pour, a expliqué le ministère de l’Education nationale, porter leur montant à 697 € par an en moyenne par jeune. Mais « de nombreuses familles dont les enfants sont scolarisés en seconde, première professionnelle ou en CAP [les nouveaux entrants] perdraient des sommes importantes comprises entre 100 et 400 € par an », constate l’union, qui a alerté les ministères de l’Education nationale et de l’Agriculture sur le nouveau dispositif, fixé par un décret du 16 mars dernier(2). En cause : l’intégration de la prime de qualification et de la prime de rentrée dans le calcul des aides. Par souci de lisibilité et pour mettre les bourses des lycées en cohérence avec le système existant pour le collège et l’enseignement supérieur, ces deux dispositifs ont en effet été intégrés dans le calibrage du barème et des nouveaux échelons (six au lieu d’un seul aujourd’hui, en fonction des ressources et du nombre d’enfants à charge). Pour autant, toutes les familles ne s’y retrouvent pas, témoigne l’Union des maisons familiales rurales. Alors que le gouvernement entend revaloriser les filières professionnelles, ce système fait des perdants parmi les élèves qui en relèvent, souvent issus de familles défavorisées, déplore-t-elle, pointant par ailleurs des effets de seuil produits par les nouveaux barèmes, qui ne prennent « plus en compte de manière fine la situation évolutive des familles ».

Au ministère, on rétorque que la baisse due à l’intégration des anciennes primes « n’est pas systématique et concerne quelques cas particuliers » et que, « d’autre part, la prime d’équipement est maintenue ». En outre, répond encore le cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, pour les bourses au mérite, « la réforme est plus équitable en tenant compte des revenus, et conduit à revoir à la hausse le montant de bourse pour les plus défavorisés ». L’Union nationale des maisons familiales rurales rappelle que les bourses au mérite sont attribuées aux élèves ayant eu de bons ou très bons résultats au diplôme national du brevet.Jugeant au contraire « très fréquents » les cas de diminution des montants alloués, elle demande au gouvernement de « prévoir les correctifs nécessaires afin de s’assurer que les aides scolaires attribuées aux lycéens des filières professionnelles soient au moins équivalentes à celles octroyées l’an dernier ».

Notes

(1) Les maisons familiales rurales sont des établissements scolaires qui proposent des formations en alternance à tous les niveaux de l’enseignement professionnel. Les élèves sont soit sous statut scolaire dépendant du ministère de l’Agriculture, soit des apprentis dans des formations de l’Education nationale, soit des stagiaires de la formation professionnelle continue. Chaque établissement est sous la responsabilité d’une association dont les membres sont les parents, des professionnels, des élus et des responsables locaux…

(2) Voir ASH n° 2953 du 25-03-16, p. 38.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur