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Impact professionnel pour les aidants : les femmes en première ligne

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Fatigue, absences, réduction du temps de travail, renoncement à des perspectives professionnelles… : être aidant familial peut avoir un coût sur le plan professionnel, rappelle un rapport réalisé dans le cadre d’un projet transnational (France, Italie, Autriche, Luxembourg) coordonné par la Ligue des droits de l’Homme et soutenu par des fonds européens à travers l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES). Intitulé Agir contre les écarts de salaires entre hommes et femmes (GPG) : prendre en compte le cas des aidantes informelles(1), celui-ci a permis de dresser un panorama des politiques d’aide à la dépendance dans les pays concernés, d’étudier des cas concrets d’écarts de salaires liés au rôle d’aidante informelle et de vérifier que ce gender pay gap est une réalité mais qui reste souvent invisible. Il s’est aussi penché sur les bonnes pratiques et les solutions déjà mises en œuvre.

En effet, le rôle d’aidant informel, assuré de 60 à 70 % par des femmes (de 90 à 98 % dans le cas des aidants professionnels), accentue le GPG. « Deux fois plus de femmes que d’hommes aident un proche, quelle que soit la tranche d’âge considérée, peut-on lire dans le rapport. Et lorsque l’aide doit être intensive, la charge repose avant tout sur les femmes. » Ces dernières sont, de ce fait, davantage concernées que les hommes aidants par une interruption d’activité ou par une réduction du temps de travail. « Toutefois, cette question n’est pas traitée par les politiques publiques ».

Sur la base des constats du rapport, les partenaires du projet ont recensé des préconisations tant à l’intention des pouvoirs publics que des entreprises afin « qu’être aidante ne soit plus une source d’inégalités ». Ils proposent notamment d’alléger leur charge, en rendant les services d’aide professionnelle plus accessibles géographiquement et financièrement. Au sein des entreprises, ils préconisent d’offrir des services aux aidants (plateformes mutualisées de soutien, services de conciergerie, formations…). Enfin, « pour rendre la conciliation entre vie professionnelle et vie d’aidant plus facile », ils recommandent de compenser les pertes de revenus et de cotisations résultant des réductions et/ou des interruptions d’activité des aidants par des mécanismes de solidarité collectifs. Au sein des entreprises, il s’agit de faciliter, « dans la mesure du possible », l’accès au télétravail, une souplesse sur les horaires, « notamment en permettant de moduler à l’improviste le temps de travail, à la baisse ou à la hausse quand le poste le permet » ou encore de donner la possibilité de réduire provisoirement certaines responsabilités en fonction de l’intensité de l’aide nécessaire.

Notes

(1) GPG signifie « gender pay gap », soit écart de salaires en fonction du genre – Le rapport est disponible sur www.ldh-france.org.

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