organise, le 18 juin, sa prochaine cérémonie publique en hommage aux 497 personnes sans domicile dont le décès lui a été signalé en 2015. Leur nombre réel est « probablement six fois plus [élevé], soit environ 2 800 » (selon une estimation obtenue après croisement des données des Morts de la rue et de l’Inserm). Après la lecture de leurs noms, à partir de 12 heures, ce rendez-vous se conclura par un rassemblement à 16 heures. « Elles et ils sont morts tout au long de l’année, mais davantage en février, juillet et octobre », après avoir « vécu en moyenne dix ans à la rue », pour y disparaître « à 49,6 ans en moyenne, soit 30 ans plus tôt que la moyenne des Français », commente l’association dans son faire-part, qui reproduit les noms de ces personnes. « 33 femmes figurent dans cette liste, soit 7 % des décès », dus à des causes diverses mais souvent violentes (accident, agression, noyade…) pour 28 % des adultes, soit plus de la moitié des causes connues, l’autre moitié étant liée à la maladie (27 % des adultes). Ces personnes, parmi lesquelles figurent aussi des enfants, « sont mortes sur la voie publique ou dans des abris de fortune (44 %) tels qu’un parking, une cage d’escalier, une cabane de chantier, ou dans le métro ; mais aussi en lieu de soins (37 %) ou en structure d’hébergement (10 %) ».
Côté terrain
En bref – Le collectif Les Morts de la rue
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