A l’occasion de ses XIIIes rencontres nationales, organisées les 16 et 17 juin sur le thème de « l’innovation sociale, l’ADN associatif » avec les associations Espérer 95 et la Sauvegarde du Val-d’Oise, la fédération Citoyens et Justice a rendu publique et soumis au débat une plateforme de propositions visant à développer et à sécuriser, pour les associations, le concept et les conditions de mise en œuvre de l’innovation sociale.
Outre la promotion de la culture de l’innovation sociale, la fédération préconise que les écoles en travail social et les associations d’un même territoire mettent en place des plateformes dédiées à ce domaine. Elle suggère également de favoriser le lien entre la recherche et le secteur associatif, par exemple en facilitant le recrutement de doctorants ayant des missions de formation et de recherche dans les associations, ou en favorisant le recours au crédit d’impôt recherche par les acteurs associatifs. Autres recommandations : définir les critères de l’innovation sociale « sur la base d’une grille référentielle partagée » et « penser et piloter une stratégie de l’innovation au niveau interministériel ».
Promouvoir l’innovation sociale suppose de « reconnaître les associations comme de véritables acteurs du changement et non comme de simples prestataires de services », ce qui passe par « la coconstruction des politiques publiques », souligne la plateforme. Elle propose dans cette logique de « définir des cahiers des charges d’appels à projets nationaux et départementaux » avec les fédérations et en associant les usagers. Le texte appelle aussi à « promouvoir une politique partenariale décloisonnée entre les différents acteurs d’un même territoire (associations, entreprises, service public) » et à mettre en œuvre de nouveaux modes de coopération dans un objectif de complémentarité. Il invite encore à « s’adosser à la responsabilité sociale et environnementale des entreprises pour mettre en place des innovations et expérimentations à l’échelon local et départemental ».
La fédération préconise par ailleurs de créer un fonds d’incitation au développement d’expérimentations, « outil financier qui permettrait de constituer des fonds propres ». Elle recommande enfin de déployer des outils (réseau intranet, observatoire…) permettant de recueillir et de valoriser les innovations sociales mises en œuvre, dans le cadre d’une « véritable politique d’essaimage ».