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L’Union européenne se dote d’un plan d’action pour faciliter l’intégration des ressortissants de pays tiers

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La Commission européenne encourage les Etats membres de l’Union européenne (UE) à intégrer davantage les ressortissants de pays tiers résidant légalement sur leur territoire. Consciente de sa marge de manœuvre limitée en ce domaine puisqu’il s’agit d’une compétence nationale, elle a publié, le 7 juin, un plan d’action rappelant la valeur ajoutée d’une intégration réussie et présentant les outils communautaires destinés à la faciliter(1).

Concrètement, le plan d’action définit les mesures de soutien politique, opérationnel et financier à mettre en place au niveau de l’UE pour accompagner les Etats membres dans leur effort d’intégration des ressortissants de pays tiers. Il propose, par exemple, des mesures d’intégration préalables au départ et à l’arrivée des intéressés, en particulier pour les personnes ayant manifestement besoin d’une protection internationale et qui font l’objet d’une réinstallation. Il suggère également des mesures en matière d’éducation, d’emploi et de formation professionnelle, et d’accès aux services essentiels, comme le logement et la santé. Ou encore des initiatives pour encourager la participation active et l’inclusion sociale des ressortissants de pays tiers, via notammentle programme Erasmus +, le programme européen pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport. Le plan encourage en outre une approche plus stratégique et mieux coordonnée pour l’utilisation des fonds de l’UE destinés à financer des mesures nationales d’intégration. Il transforme aussi le réseau des points de contact nationaux sur l’intégration en un réseau européen d’intégration, avec un rôle de coordination accru. Ces mesures, note la Commission, ne doivent cependant pas être prises au détriment de mesures utiles à d’autres groupes ou minorités vulnérables ou défavorisées. « Il s’agit de mesures complémentaires », indique-t-elle.

Dans un communiqué publié la veille de la présentation du plan, Eurostat montre, sans réelle surprise, que les ressortissants de pays tiers sont confrontés à un taux d’emploi nettement plus faible que les nationaux(2). En 2015, ils étaient 70 % à être économiquement actifs (en emploi ou au chômage), contre 77 % de nationaux. En France, ces taux se montent respectivement à 62,4 % et 78,1 %. Or, souligne la Commission européenne, une intégration satisfaisante et rapide des ressortissants de pays tiers peut contribuer à améliorer les performances du marché du travail, à relever les défis démographiques et à renforcer la viabilité des finances publiques. « Le risque est réel que le coût de la non-intégration s’avère plus élevé que le coût de l’investissement dans des politiques d’intégration », met-elle en garde dans un communiqué présentant les grandes lignes du plan.

Notes

(1) Plan disponible en anglais sur http://goo.gl/hEV5iV.

(2) Communiqué de presse Eurostat n° 110-2016 du 6 juin 2016, disponible sur http://ec.europa.eu/eurostat.

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