Il faut faire de la lutte contre les consommations nocives d’alcool une priorité de l’action publique, plaide la Cour des comptes dans un récent rapport. En raison d’un « héritage social et culturel renforcé par les enjeux économiques », les conséquences de la consommation d’alcool ne font pas l’objet d’un consensus en France, déplore-t-elle. Pourtant, l’alcool est la première cause d’hospitalisation (580 000 patients pour un coût estimé à 2,6 milliards d’euros) et la deuxième cause de mortalité évitable (49 000 décès en 2009). Dénonçant des sanctions peu dissuasives, des politiques mal coordonnées ou encore des prises en charge « trop dispersées » dans le secteur médico-social, la cour intime au Premier ministre d’élaborer un programme national de réduction des consommations nocives d’alcool. Elle recommande également de développer la prévention pour les publics les plus fragiles (jeunes, femmes enceintes, personnes en difficulté), d’« accorder une attention particulière à la prévention des violences faites aux femmes » que peut entraîner la consommation d’alcool ou encore de systématiser le repérage de la présence d’alcool lors des admissions aux urgences.
Côté cour
En bref – Lutte contre l’alcool.
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