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Le traitement du linge des résidents

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Disposer d’un service en interne, utilisable sept jours sur sept, qui permette de répondre à des demandes ponctuelles, ou privilégier la sous-traitance à un spécialiste du linge capable d’intégrer innovations et évolution de la réglementation, telle est la question.

Directrice adjointe à la résidence Debrou, EHPAD public de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), Mathilde Mahé résume : « Quand on commence à gratter, on se rend compte que la fonction linge est extrêmement complexe et que, au-delà de l’attachement des résidents à leurs vêtements et de l’importance qu’y accordent les familles, cela recouvre un éventail de prestations et d’activités (variables selon la taille et l’organisation de l’établissement) où s’entremêlent des questions d’hygiène, de gestion des risques, de conditions de travail et de formation du personnel, d’architecture, d’investissement en matériels, d’animation sociale… »

Une activité en croissance

Publié à l’attention des établissements sociaux et médico-sociaux, le guide de l’Union des responsables de blanchisserie hospitalière précise : « La fonction linge regroupe l’ensemble des moyens qui permettent d’assurer toutes les prestations relatives à l’approvisionnement, au ramassage, à l’entretien et à la distribution des articles de linge et d’habillement. Il s’agit d’un service dont la continuité et l’amélioration doivent être assurées. » Ces dernières années, on a redécouvert la fonction linge en raison du recentrage des missions des établissements sur l’usager, mais également de l’augmentation de la dépendance, accroissant le volume de linge souillé. De plus, les exigences de qualité liées à la mise en œuvre de la méthode RABC (voir encadré du haut) incitent le chef d’établissement à une recherche d’efficience.

A la résidence Debrou, on traite 187 tonnes de linge par an. Il fallait donc dimensionner la buanderie pour répondre à ce débit important. C’est chose faite, dans les locaux neufs où les 240 résidents ont emménagé en février dernier : huit agents sont affectés à la blanchisserie, dotée de deux machines de 60 kg de dernière génération, de deux autres de 30 kg et d’une d’appoint pour le linge délicat – « même si nous déconseillons aux résidents d’apporter des vêtements en soie ou en cachemire ! », pointe Mathilde Mahé. Le projet architectural a permis de mettre en place les recommandations RABC, le principe de « marche en avant » avec un sas entre le « sale » et le « propre », mais aussi un système de pesée et un autre pour la distribution automatique de produits lessiviels. « L’intérêt d’avoir un service en interne est d’apporter une réponse personnalisée et rapide à toute demande »,insiste la directrice. Dans d’autres cas, ni les locaux ni les effectifs ne favorisent l’intégration de cette fonction. Encore minoritaire dans le secteur, l’externalisation libère pourtant de nombreuses contraintes : équipé de technologies de précision, le prestataire est un expert du linge auquel le directeur peut imposer des exigences, et contre lequel il peut se retourner en cas de problème. Ce choix d’externaliser induit en outre une baisse de la consommation d’énergie.

Le petit plus

Le linge interviendrait dans 17 % des infections nosocomiales. La norme NF EN-14065 de 2003, dite « méthode RABC » (Risk Analysis and Biocontamination Control), vise à limiter la contamination microbienne par l’analyse et la maîtrise des risques relatifs au traitement de textiles.

A Paris, le FAM Jean-Faveries sous-traite

« Faire appel à la sous-traitance est un choix associatif vers lequel on s’est tourné en raison des exigences liées à la méthode RABC, explique Yannick Egret, directeur du foyer d’accueil médicalisé Jean-Faveries (association Les jours heureux), à Paris, qui fait appel depuis un an au prestataire Bulle de linge. Au-delà des investissements nécessaires – nos machines à laver avaient quinze ans, les obligations de “marche en avant” auraient nécessité des travaux importants – et du coût de la formation du personnel, on estimait que consacrer trop de temps à cette activité nous éloignait de notre cœur de métier. » Le prestataire prend en charge le linge des 60 résidents, tandis que le linge plat (draps, serviettes) est sous-traité à des ESAT. « Le bilan est positif. Nous accueillons des personnes atteintes d’un handicap mental qui ont des rituels. Elles avaient l’habitude d’avoir leur linge le mardi et le vendredi et Bulle de linge a répondu à ce cahier des charges. » L’autre avantage de la sous-traitance est la traçabilité, « à la chaussette près ». « Grâce à un code à barres sur chaque vêtement du trousseau, on sait combien de fois ils ont été lavés, et il y a moins de risque qu’ils soient égarés. »

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