Dans ce rapport d’observation dénonçant la logique des politiques migratoires, qui donne « la priorité à la protection des frontières plutôt qu’à la protection des hommes », la Cimade demande à l’Union européenne de « mettre fin à la politique d’externalisation qui entraîne violations des droits et violences et contraint les personnes migrantes à prendre plus de risques ». Dans ce sens, elle invite l’Union à faire marche arrière sur son accord avec la Turquie. Et appelle les autorités à « tirer les leçons de l’échec du coût humain intolérable des politiques européennes menées depuis deux décennies » et à concentrer les moyens sur la politique d’accueil. Autre requête : « acter l’échec du règlement “Dublin” et de la relocalisation et mettre en place une véritable politique d’accueil des demandeurs d’asile ». L’association critique la « stratégie de dispersion » des migrants à Calais, notamment par leur enfermement dans des centres de rétention administrative (1 200 personnes dans sept CRA en dehors du Pas-de-Calais en 2015, selon la Cimade). Le rapport revient également sur les missions des centres d’accueil et d’orientation (CAO), qu’il assimile à une « fonction de tri ».
Côté terrain
En bref – « Frontières européennes. Défense d’entrer ? »
Article réservé aux abonnés