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Prévention de la radicalisation des jeunes : le Conseil de l’UE souligne l’importance du rôle de l’animation socio-éducative

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La prévention de la radicalisation violente chez les jeunes était au cœur du Conseil « éducation et jeunesse » de l’Union européenne (UE), qui s’est déroulé le 30 mai à Bruxelles. A cette occasion, les ministres européens ont adopté des conclusions en faveur d’une « approche intégrée et transsectorielle » contre la radicalisation(1).

Ce document définit la radicalisation violente comme « un processus amenant une personne à accepter le recours à la violence en vue d’atteindre des objectifs politiques, idéologiques ou religieux, y compris l’extrémisme violent et le terrorisme ». Il invite les Etats membres à élaborer une « approche intégrée et transsectorielle à l’échelon local, régional, national et européen » faisant intervenir différents secteurs et acteurs, y compris l’animation socio-éducative, les organisations de jeunesse et l’éducation. Les ministres estiment que cette approche devrait passer par des stratégies de prévention à caractère générique(2) pour les premiers stades de la radicalisation et par une action plus ciblée lorsque le processus de radicalisation violente est effectivement à l’œuvre. Dans ce cadre, l’animation socio-éducative « peut jouer un rôle crucial », en particulier durant les premières phases de la radicalisation, « en accompagnant les jeunes dans leur épanouissement et leurs actions, en appuyant les principes démocratiques et pluralistes, l’inclusion, ainsi que la citoyenneté active, et en s’attaquant aux facteurs négatifs tels que la discrimination et l’absence de perspectives, qui influent sur la vie des jeunes ». Le Conseil de l’UE recommande donc de mettre en place des modules d’enseignement et de formation pour les animateurs socio-éducatifs « afin qu’ils soient capables de repérer les questions liées à la radicalisation violente et qu’ils soient en mesure d’identifier et de contrer la propagande, la rhétorique et les comportements susceptibles d’être liés » à ce phénomène. Il demande aussi aux Etats membres d’encourager et d’aider les jeunes à participer aux activités de bénévolat, « qui peuvent jouer un rôle important pour ce qui est de se forger une identité positive et [de] favoriser l’empathie et la réflexion responsable ».

Les ministres européens soulignent en outre, dans leurs conclusions, l’importance de la coopération au niveau européen en matière de partage des connaissances et des pratiques, de contre-discours efficaces et de travaux de recherche sur ce sujet. S’agissant du développement de la coopération, le ministre français en charge de la ville et de la jeunesse, Patrick Kanner, a fait savoir, lors du tour de table, que la France et la Belgique avaient l’intention de collaborer davantage pour prévenir la radicalisation via l’échange de bonnes pratiques en matière d’éducation aux médias, d’accompagnement des jeunes, de dialogue interculturel, de liberté d’expression et de citoyenneté.

Notes

(1) Conclusions disp. sur http://goo.gl/IDlKVV.

(2) Les stratégies de prévention à caractère générique sont conçues pour atteindre l’ensemble de la population, indépendamment des facteurs de risque individuels, précise le document adopté par le Conseil de l’UE. Elles peuvent viser, par exemple, tous les jeunes appartenant à une certaine tranche d’âge et ont pour objectif de doter les jeunes d’une certaine faculté de résilience de base.

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