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Les prestations sociales progressent à un niveau historiquement bas

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En 2014, les dépenses de prestations sociales s’élevaient à 689,8 milliards d’euros, soit 32,2 % du produit intérieur brut (PIB), indique la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans son rapport annuel sur les comptes de la protection sociale et dans une étude intitulée « Prestations sociales : depuis la crise, une croissance modérée en France et en Europe »(1).

Avec 2,2 % de hausse par rapport à 2013, ces dépenses présentent « le plus bas rythme de croissance observé depuis 1981 », commente la DREES, en rappelant que, « après avoir progressé de 9 % par an dans les années 1980, elles ont crû de 4,5 % par an lors des décennies 1990 et 2000, et avaient ralenti à 3 % par an depuis 2010 ».

Ces prestations constituent la majeure partie des dépenses de protection sociale (94 %), qui s’élevaient à 736,5 milliards d’euros en 2014, avec un taux de progression (+ 2,4 %) très proche de celui des ressources (+ 2,5 %, pour s’établir à 728,6 milliards d’euros). Mais comme « les cotisations effectives continuent de progresser à un rythme significativement plus élevé que l’assiette des salaires, à la suite notamment de la hausse des taux de cotisation retraite », selon la DREES, « le déficit de la protection sociale continue de se résorber et s’élève à 7,9 milliards d’euros, soit 0,4 % du PIB, contre 8,2 milliards d’euros en 2013 ».

La moindre progression des prestations sociales en France depuis la crise économique et financière de 2008 « s’inscrit dans une tendance plus ou moins marquée au sein des Etats de l’UE [Union européenne] : les prestations y sont presque stables entre 2010 et 2013 (+ 0,2 % par an en euros constants) ». Et « dans les pays les plus touchés par la crise, comme l’Espagne ou l’Italie, les mesures de consolidation budgétaire mises en œuvre entraînent même une diminution des prestations sociales, annulant [leur] effet d’amortisseur ». Au final, malgré une reprise de l’activité économique en 2014 en Europe, la DREES observe une aggravation persistante des inégalités : « le taux de population à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale atteint 24,4 % pour l’UE des 27 en 2014, soit une hausse de 0,7 point par rapport à 2008 ».

Enfin, au-delà d’une analyse des évolutions récentes des dépenses sociales en Europe, l’ouvrage de la DREES présente des fiches enrichies sur les prestations, étudie « les dépenses médico-sociales en faveur des personnes handicapées et propose une actualisation du compte de la dépendance ».

Notes

(1) Disponibles sur http://drees.social-sante.gouv.fr.

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