Echanger les bonnes pratiques et réfléchir ensemble à l’avenir du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), c’est l’objectif du réseau lancé lors d’une conférence qui s’est tenue à Bruxelles les 2 et 3 juin.
Le FEAD soutient les actions menées par les pays de l’Union européenne (UE) pour apporter aux plus démunis, selon le choix des Etats membres, une assistance matérielle (denrées alimentaires, vêtements, etc.) et/ou non matérielle (activités de conseils et d’assistance pour sortir de la pauvreté). La France est, avec Malte, le seul pays à concentrer ses financements sur une aide matérielle. « Tous les Etats membres ont mis en place des programmes de soutien. Dès la première année du programme, plus de 200 000 tonnes de nourritures ont été distribuées. […] Une série de mesures d’accompagnement ont également été offertes », a indiqué, en guise de premier bilan, la commissaire européenne pour l’emploi, les affaires sociales, les compétences et la mobilité des travailleurs, Marianne Thyssen.
Au total, l’événement a réuni près de 200 représentants d’ONG actives au niveau européen, d’institutions européennes, d’organismes intéressés ou proposant des activités financées par le FEAD ou encore des autorités nationales de gestion. La commissaire a profité de cette occasion pour adresser deux messages spécifiques aux participants. D’une part, elle a appelé les Etats membres de l’UE à se servir du FEAD pour accueillir les réfugiés. « Les Etats membres peuvent choisir d’inclure les réfugiés et les demandeurs d’asile dans les groupes cibles pouvant bénéficier de l’assistance du FEAD, immédiatement après leur arrivée dans l’UE ou plus tard. La Commission soutient activement les Etats membres qui choisissent cette approche », a-t-elle indiqué. D’autre part, Marianne Thyssen a invité les participants à réfléchir à l’avenir du programme, qui arrivera à expiration en 2020. La Commission devrait d’ailleurs s’inspirer des travaux du réseau pour son évaluation à mi-parcours du FEAD, qui sera publiée en 2018.