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La prévention, le handicap et l’accès aux droits au cœur de la stratégie de santé pour les outre-mer

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Risques liés à la naissance plus importants, obésité et surpoids plus sévères entraînant une forte prévalence du diabète, accidents vasculaires cérébraux plus nombreux, risques liés aux maladies sexuellement transmissibles et aux conduites addictives plus élevés ou encore risque vectoriel(1) accru… Dans le domaine de la santé, les territoires ultramarins connaissent des difficultés qui diffèrent de la métropole, ont souligné la ministre de la Santé et la ministre des Outre-Mer en présentant, le 25 mai, les grandes priorités d’une stratégie de santé pour les outre-mer.

Composée de cinq axes et de 62 actions, cette stratégie de santé « s’adapte aux spécificités géographiques, humaines et organisationnelles de ces territoires », ont indiqué Marisol Touraine et George Pau-Langevin. Afin de dépasser les « difficultés majeures » engendrées par le plan « santé outre-mer » de 2009, elle a été élaborée dans la concertation, en associant les membres des conférences régionales de santé et de l’autonomie, sur la base des conclusions de la mission confiée à Chantal de Singly, ancienne directrice de l’agence régionale de santé de l’Océan indien. Le premier axe de cette nouvelle stratégie santé vise à renforcer la prévention pour mieux lutter contre les inégalités de santé avec la création d’un programme régional « alimentation activités nutrition santé ». L’objectif est de mobiliser les services de l’Etat et les collectivités territoriales au plus près de la population afin, notamment, de réduire l’incidence du diabète. En matière de dépistage, il y aura une « diffusion massive » des tests rapides d’orientation diagnostique et des autotests, a assuré Marisol Touraine. Malgré le contexte financier contraint, la ministre s’est en outre engagée à garantir l’enveloppe de 40 millions d’euros par an affectée à la prévention dans le cadre des fonds d’intervention régionaux des agences régionales de santé.

Un deuxième axe de la stratégie de santé pour les outre-mer entend renforcer l’accès aux droits en s’appuyant sur la protection universelle maladie, créée par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2016(2). Des modalités d’instruction spécifiques seront ainsi définies pour les publics prioritaires, notamment les femmes enceintes et les personnes les plus isolées géographiquement. Au sein d’un troisième axe dédié à l’autonomie, 20 millions d’euros serviront à financer un plan de création de places dédiées aux personnes handicapées. Le dépistage et la prise en charge précoces des handicaps seront de plus renforcés. L’innovation dans le soutien à domicile et en milieu ordinaire sera également soutenue. La gestion des risques sanitaires et l’efficience du système de santé constituent les deux autres axes de la stratégie de santé pour les outre-mer.

A partir de ces objectifs communs, chaque territoire bénéficie d’une feuille de route comportant des mesures adaptées à sa problématique particulière, a enfin indiqué la ministre de la Santé.

Notes

(1) Les maladies vectorielles désignent les diverses pathologies pouvant être causées par des vecteurs, tels que les moustiques, les punaises, les tiques et autres insectes.

(2) Voir ASH n° 2942-2943 du 15-01-16, p. 53.

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