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Plusieurs organisations manifestent contre la réforme des diplômes

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La réunion de la commission professionnelle consultative (CPC) du travail social et de l’intervention sociale, chargée par le ministère d’émettre des propositions sur la refonte de l’architecture des diplômes du travail social dans le cadre du plan d’action présenté en octobre dernier, s’est déroulée le 23 mai sur fond de contestations. A l’appel des organisations à l’origine des « états généraux alternatifs » du travail social (la CGT, la FSU, Solidaires, la Fédération autonome de la fonction publique, le collectif Avenir éducs, l’UNEF) et de la commission « action travail social » de Nuit debout Paris, environ 150 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées devant la direction générale de la cohésion sociale, dans le XIVe arrondissement de Paris. Des manifestants ont rapporté des méthodes musclées de la part des forces de l’ordre : « Nous sommes actuellement “nassés” sans que quoi que ce soit ne légitime cette démarche répressive », peut-on lire sur la page Facebook de la commission « action travail social » de Nuit debout Paris.

Avant de quitter la réunion de la CPC, la CGT et FO ont lu une déclaration rappelant leur opposition aux travaux visant, conformément à la lettre de mission de la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre les exclusions, Ségolène Neuville(1), à préparer la réingénierie des formations afin qu’elles s’organisent autour d’un corpus commun de compétences pour chaque niveau de diplôme et qu’elles s’inscrivent dans un parcours conduisant à des grades universitaires. La secrétaire d’Etat avait précisé attendre des propositions sur « un schéma directeur global pour l’ensemble des formations sociales » avant l’été, la CPC devant ensuite se pencher sur les diplômes de niveaux III, destinés à être hissés au niveau II.

Dans leur déclaration, la CGT et FO estiment que l’« objectif sous-tendu est de valoriser le socle universitaire au détriment de la formation professionnelle en lien avec les métiers » et rappellent leur crainte que soient remis en cause les « diplômes généralistes autant que spécifiques structurant les identités professionnelles ». « Nous n’acceptons pas les glissements de fonctions et de tâches initiés par la polyvalence, visant à réduire le nombre des emplois dans le secteur sanitaire, social et médico-social », insistent les organisations syndicales, qui s’insurgent également contre le rythme, « à marche forcée », des travaux.

Les organisations opposées à la réforme des diplômes ont demandé à être reçues au ministère avant le 21 juin, date de la prochaine réunion de la CPC. Une manifestation est prévue le même jour « contre la casse des métiers, pour le maintien des stages longs et de la spécificité des diplômes et pour une reconnaissance statutaire et salariale des qualifications des métiers “historiques” se traduisant par la catégorie A dans la fonction publique et le statut cadre dans le secteur privé », précisent les initiateurs des « états généraux alternatifs » du travail social.

Notes

(1) Voir ASH n° 2948 du 19-02-16, p. 9.

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