la moitié des migrants d’Afrique subsaharienne n’a toujours pas acquis un titre de séjour d’au moins un an, un logement personnel et un travail, révèle une recherche de l’Institut national d’études démographiques (INED), fondée sur des données de l’enquête « Parcours » de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) et publiée le 19 avril. Ils sont encore 25 % à ne pas disposer de ces « trois éléments d’installation » au bout de 11 à 12 ans. « Cette longue période de précarité après l’arrivée en France tient plus aux conditions d’accueil (longueur du processus de régularisation, marché du travail segmenté, discriminations) qu’aux caractéristiques individuelles des arrivants », écrivent les chercheurs de l’INED. Qui constatent que, lorsque la situation des migrants subsahariens finit par se stabiliser, c’est, pour beaucoup d’entre eux, « au prix du passage par une longue période d’insécurité [qui] n’est pas sans conséquence sur la suite de leur vie en France et celle de leurs enfants ».
Côté terrain
En bref – Six à sept ans après leur arrivée en France,
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