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Définir sa flotte automobile

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Afin de remplir leurs missions, certaines structures se dotent d’un parc de véhicules. Mais pour ce faire, elles doivent déterminer précisément leurs besoins, les coûts de location ou d’achat, le type d’énergie, etc.

Les véhicules mis à disposition des collaborateurs d’un ESMS (établissement social et médico-social) doivent être choisis en fonction d’un cahier des charges définissant le besoin, le secteur et les horaires d’intervention, les kilomètres à parcourir ou une demande spécifique (transport de groupe). Les contraintes de chaque association, sa taille, sa capacité d’investissement, les volumes nécessaires sont autant de paramètres qui peuvent influer sur la décision à prendre. Si la location de longue durée ne représentait, il y a une dizaine d’années, que 5 % du parc automobile du secteur, ce taux atteint actuellement plus de 50 %, avec rendu du véhicule au bout de trois, quatre ou cinq ans. « Avant, les associations achetaient des véhicules qu’elles revendaient au bout de cinq à sept ans, explique Frédéric Andrieux, délégué général de la centrale de référencement associative Mediassoc. Pendant ce temps, il fallait payer l’ensemble des réparations et des frais d’usure, mobiliser une personne chargée de la gestion du parc automobile et dégager du temps et de l’énergie pour la revente. Pour autant, les financeurs ne voyaient pas la location d’un bon œil, car elle inscrivait durablement le coût dans les charges de gestion, alors qu’avec l’achat ils gardaient la main sur la décision du renouvellement. En revanche, l’achat occasionne de lourdes sorties par à-coups, ce qui ne leur correspond plus, dans le contexte actuel de pénurie de financements. »

C’est pourquoi, même si la location reste assez chère (malgré une baisse des tarifs d’année en année), les conseils généraux l’encouragent à présent. Il faut néanmoins garder en tête que, pour l’achat d’un véhicule neuf, toutes les associations bénéficient d’un même tarif négocié, tandis qu’en location chacune règle un loyer qui diffère selon le risque qu’elle représente. Frédéric Andrieux précise : « Si le véhicule loué est dédié au directeur de l’association, le risque d’accident et de détérioration est moins important que pour un véhicule qui circule 24 heures sur 24 en passant entre les mains de trois ou quatre éducateurs, dont on ne connaît pas toujours les habitudes de conduite… »

Quant au choix du véhicule, Mediassoc affirme que le prix, s’il est important, ne l’est pas autant que le service. « Un directeur doit s’assurer d’acquérir des véhicules correspondant parfaitement à ses besoins. C’est pourquoi le conseil prodigué par le concessionnaire de proximité est primordial. » Une majorité de structures du secteur ont opté pour des véhicules Diesel, mais « réfléchissent à l’évolution de leur parc pour avoir une politique plus respectueuse de l’environnement et revenir à l’essence, dans la mesure où les coûts énergétiques se sont équilibrés ». Alain Wolfhugel, directeur général de l’ASEA 39 (Jura), loue la totalité de son parc automobile (une vingtaine de véhicules). « Cela permet d’externaliser l’entretien de la flotte, qui représente un coût important dans une région comme la nôtre où, en hiver, il faut équiper les voitures de pneus neige. Nous faisions exclusivement appel à Renault, mais nous faisons désormais jouer la concurrence avec Seat. Les professionnels ont besoin de véhicules pour se rendre au domicile des usagers ou pour les transporter. Selon la nature du déplacement, les éducateurs alternent entre des Clio 4, des Seat Ibiza et des Twingo. »

Expérimenter l’électrique

Depuis la fin 2015, la centrale de référencement Mediassoc a lancé avec le réseau d’aide à domicile ADMR un vaste programme de déploiement de véhicules électriques. « Le but est que le secteur social et médico-social devienne un fer de lance de l’électrique. S’il ne montre pas l’exemple, les Français ne le feront pas », insiste Frédéric Andrieux, délégué général. Mediassoc accompagne les associations « pour qu’elles puissent avancer sans crainte » vers ce marché, malgré les freins que représentent encore le coût et l’autonomie des batteries, sans oublier l’insuffisance du réseau de bornes de recharge. « Nous conseillons les services de soins à domicile afin qu’ils sachent s’ils sont éligibles ou pas à l’électrique, et l’équipementier Renault leur permet de tenter l’expérience avec un prêt de véhicule pendant un mois. Il propose ensuite des tarifs préférentiels et une aide au coût de l’installation de la prise. Pour l’instant, cela concerne essentiellement des structures en secteur urbain et périurbain (l’autonomie réelle des véhicules est de 120 km). » Sur un parc de 4 000 véhicules, Mediassoc ne comptait en 2014 aucun véhicule électrique ou hybride. « En 2015, nous avions déjà 11 Zoé et 5 Kangoo. »

Le petit +

Dans le secteur social et médico-social, 60 % des véhicules utilisés sont de type Clio, notamment pour le transport de personnel et l’aide à domicile. Pour le transport de personnes, les voitures sont principalement de type Trafic.

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