En bref – Campement de Grande-Synthe.

Après avoir tenté d’empêcher l’installation du campement humanitaire à Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord), créé à l’initiative de Médecins sans frontières et du maire (EELV) de la ville Damien Carême, l’Etat participera finalement à son financement. Il prendra en charge tout ou partie des frais de fonctionnement du camp de la Linière, qui a accueilli ses premiers réfugiés au début mars, a indiqué le 11 avril la municipalité. « Il y a une estimation du coût entre 3,5 et 4 millions [d’euros] par an, mais un mois de fonctionnement va permettre d’affiner » ce montant, a déclaré Damien Carême. Le revirement de la préfecture du Nord a été acté en accord avec le gouvernement, selon le maire de Grande-Synthe, qui a précisé que cette prise en charge lui avait été annoncée par le ministre de l’Intérieur, le 31 mars, à l’occasion d’une rencontre place Beauvau. Quelque 1 276 migrants auraient pris leurs quartiers dans les nouvelles installations, selon un décompte du préfet de la région Nord-Pas-de-Calais, préfet du Nord, Jean-François Cordet. Ce dernier a, le 7 avril à la sous-préfecture de Dunkerque, à la demande de Bernard Cazeneuve, installé un comité de pilotage du camp de la Linière, qui réunit les services de l’Etat, la mairie et les associations intervenant sur ce terrain.