C’est une des mesures arrêtées lors du comité interministériel pour l’égalité et la citoyenneté du 6 mars 2015(1) : pour faciliter l’insertion des jeunes sur le marché du travail, le gouvernement souhaite développer le recours au parrainage. L’objectif qui a été fixé est même de doubler le nombre de jeunes parrainés d’ici à 2017. Un an plus tard, la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) – pour le ministère du Travail – et le commissaire général délégué à l’égalité des territoires (CGET) – pour le ministère de la Ville – délivrent aux préfets leurs consignes en la matière. Ils notifient en particulier la répartition des objectifs de parrainage par région pour 2016.
Pour mémoire, le parrainage vise à faciliter l’accès et le maintien dans l’emploi de personnes rencontrant des difficultés, en les faisant accompagner par des bénévoles, professionnels en activité ou retraités, qui partagent leur expérience et leurs réseaux.
Le budget total accordé par l’Etat au dispositif s’élève à 7,467 millions d’euros en 2016. Il vise un objectif de près de 25 000 jeunes, sur la base d’un financement maximal de 305 € par bénéficiaire du parrainage. Dans le détail, au titre des crédits du ministère de l’Emploi, l’objectif de bénéficiaires est fixé à un minimum de 16 393 jeunes. « Une attention particulière doit être portée aux jeunes peu ou pas qualifiés en recherche d’emploi et à ceux des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) », indique l’instruction. Pour le ministère de la Ville, l’objectif est de parrainer au minimum 8 089 jeunesissus exclusivement des QPV, en visant particulièrement les jeunes diplômés bac + 3 et plus.
L’annexe 2 de l’instruction détaille le cadre de mise en œuvre du parrainage (publics cibles, durée, rôle du parrain, pilotage, financement…).