Interrogée le 5 avril à l’Assemblée nationale par le député (PS) Gwendal Rouillard sur la politique de la France en matière d’autisme, la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées a promis « la mise en œuvre concrète d’une aide financière complémentaire destinée aux familles qui déboursent énormément d’argent pour rémunérer des intervenants » dont les prestations ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale (psychologues spécialisés en méthode ABA, psychomotriciens, ergothérapeutes…). En janvier dernier, Ségolène Neuville avait déjà indiqué que le financement de ces prestations allait être « notamment possible par le fonds d’amorçage de 15 millions d’euros visant à stopper les départs forcés en Belgique »(1). Elle devrait préciser cette annonce lors du comité national de suivi du plan autisme, qui se tiendra le 21 avril, et au cours duquel elle tracera « les nouvelles perspectives pour 2016-2017 » du troisième plan « autisme ». Parmi ces dernières, a-t-elle indiqué, « on peut mentionner les mesures relatives aux centres de ressources autisme, dans la lignée [d’un] rapport que l’inspection générale des affaires sociales » lui a récemment remis, mais qui n’a pas été rendu public.
Concernant le « packing », qui consiste à envelopper étroitement les enfants dans des draps froids et humides, Ségolène Neuville a précisé que le gouvernement jugeait « valables les recommandations de l’ONU selon lesquelles cette pratique relève de la maltraitance »(2). Et a annoncé qu’elle allait, avec sa ministre de tutelle, Marisol Touraine, prendre « un certain nombre de mesures précises, via des circulaires, à destination des agences régionales de santé [ARS]. La première de ces mesures sera prise à travers la circulaire budgétaire 2016 que recevront les ARS à la fin du mois d’avril ; la seconde, par l’actualisation de la circulaire relative à la maltraitance, qui date de 2014. Ce texte précisera ce qu’est le packing », a-t-elle ajouté.