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Un focus sur les profils et les missions des adultes-relais

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Qui sont les adultes-relais ? Où et pour qui travaillent-ils ? Quelles sont leurs missions ? Le commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) apporte quelques réponses dans son enquête menée en juin et juillet 2015 auprès des structures qui emploient ces médiateurs sociaux, au titre du suivi du dispositif. Celui-ci a été créé en 1999 par le comité interministériel des villes (CIV) pour offrir un cadre aux initiatives mises en œuvre pour favoriser le lien social par des actions de médiation relevant de la politique de la ville.

En 2014, 4 181 postes d’adultes-relais étaient déployés sur le territoire (l’étude porte sur 89 % d’entre eux). La majorité sont des femmes (60 %) et leur moyenne d’âge est située autour de 44 ans. Un tiers des adultes-relais possèdent le niveau bac ou équivalent (contre 26 % en 2010) et 38 % sont détenteurs d’un diplôme de l’enseignement supérieur. L’augmentation du niveau de qualification est peut-être le signe d’un marché du travail dégradé, qui attire dans ce secteur les diplômés, ou bien dénote une plus grande exigence de la part des employeurs, selon l’étude.

Les deux tiers de ces postes sont des contrats à durée déterminée (CDD), dont le nombre augmente sensiblement depuis 2010. Cette année-là, 57 % des adultes-relais étaient embauchés en CDD, contre 61 % en 2013. Est-ce le signe croissant d’une précarisation ou bien la conséquence logique d’un turn-over lié à ce type de poste ? Le CGET ne le précise pas. En revanche, le recours aux contrats à durée indéterminée est plus fréquent chez les plus de 50 ans (44 %) et les plus de 60 ans (63 %). Près d’un tiers (30 %) des embauchés ont suivi une formation qualifiante en lien avec la médiation sociale et 69 % ont reçu au moins une heure de formation au cours de l’année 2014.

Cette même année, ces intervenants sociaux étaient plus nombreux dans certains départements : le Nord en comptait 422, Paris 251, la Guadeloupe 210, la Seine-Saint-Denis 204 et les Bouches-du-Rhône 170. Ce sont les associations qui les embauchent le plus souvent (77 %), devant les collectivités territoriales (13 %) et les établissements scolaires (4 %). L’enquête identifie aussi les grands domaines dans lesquels les adultes-relais interviennent. La médiation liée au lien social et à la vie de quartier arrive en tête (41 %), suivie de l’accès aux droits et aux services (27 %), du champ scolaire (14 %), de la médiation dans les espaces publics et privés (12 %) et, fait nouveau, des actions concourant à la participation citoyenne des habitants (4 %). De manière moindre, ces médiateurs sont également présents dans le secteur des transports, afin de rappeler les règles auprès des usagers et de maintenir la tranquillité.

L’étude souligne que, « comparativement, les hommes interviennent plus dans le domaine de la prévention et de la médiation dans les espaces publics et/ou privés que les femmes (respectivement 23 % et 9 %) ». A l’inverse, « les femmes sont plus nombreuses dans la médiation pour l’accès aux droits et aux services (28 % de femmes contre 16 % des hommes) ». Il existe néanmoins un domaine où la parité existe dans l’intervention : « 40 % des femmes et 40 % des hommes assurent une médiation liée au lien social et à la vie de quartier. »

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