L’immense majorité (neuf sur dix) des 1,3 million d’associations actives recensées en 2013 fonctionne sans salarié, selon une étude publiée le 24 mars par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques)(1). Les secteurs de l’action sociale, humanitaire ou caritative, de l’hébergement social ou médico-social et de la santé tiennent donc une place à part dans le paysage associatif, puisque « ces trois domaines regroupent 60 % des emplois salariés, alors qu’ils ne représentent que 21 % des associations employeuses », montre l’étude. Si seulement 12 % des associations, soit 161 000, emploient des salariés, le plus souvent un ou deux, le recours au salariat est ainsi de 24 % dans l’action sociale, humanitaire ou caritative où l’on dénombre 97 100 associations. Mais c’est surtout l’hébergement social ou médico-social (5 100 associations) qui « se distingue par un recours très fréquent » à l’emploi salarié (83 % des structures).
Les associations de dix salariés ou plus sont également « surreprésentées » dans le secteur, notamment dans l’hébergement social ou médico-social et l’action sociale (respectivement 70 % et 46 % des associations employeuses, contre 19 % en moyenne). Par ailleurs, « compte tenu du temps partiel, la part des domaines sanitaires et sociaux dans l’ensemble des associations employeuses est encore plus importante lorsque l’on raisonne en nombre d’heures rémunérées plutôt qu’en nombre de salariés ».
Logiquement, les domaines d’activité qui emploient le plus grand nombre de salariés ont aussi les ressources courantes les plus élevées, l’hébergement social ou médico-social, la santé et l’action sociale, caritative ou humanitaire concentrant environ 50 % du budget de l’ensemble des associations. Dans ces secteurs, le premier mode de financement provient de recettes d’activités publiques(2).
Par ailleurs, les structures budgétaires des associations diffèrent fortement selon qu’elles sont employeuses ou non : « En moyenne, les cotisations des adhérents ne contribuent que pour 8 % au budget des associations employeuses, mais pour 35 % à celui des non-employeuses », constate l’INSEE. Les subventions publiques représentent une part plus importante du budget des associations employeuses, à l’inverse des dons et du mécénat.
(1) INSEE Première n° 1587 – Mars 2016 – En ligne sur
(2) L’ensemble des recettes perçues par les associations lors de la réalisation de prestations de services.