Le nombre de primo-demandeurs d’asile a augmenté de 20 % en France entre 2014 et 2015, pour atteindre 70 570 en 2015, selon les chiffres publiés le 4 mars par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne (UE). Pour sa part, l’UE a enregistré deux fois plus de demandes (562 680 en 2014 et 1 255 600 en 2015).
La Finlande est le pays à avoir connu le changement le plus fulgurant avec une hausse de 822 %, tandis que le plus grand nombre de primo-demandeurs – 441 800 – a été enregistré en Allemagne (qui collectait déjà beaucoup de demandes par le passé). La part de la France semble encore plus dérisoire quand on la compare à la population totale du pays : sur l’année, l’Hexagone a reçu seulement 1 063 primo-demandes d’asile par million d’habitants, alors que la moyenne européenne avoisine le taux de 2 470 primo-demandes par million d’habitants.
En proportion de la population de chaque Etat membre, le nombre le plus élevé de primo-demandeurs en 2015 a été enregistré en Hongrie (17 699 primo-demandeurs d’asile par million d’habitants), devant la Suède (16 016), l’Autriche (9 970), la Finlande (5 876) et l’Allemagne (5 441). A l’opposé, les nombres les plus faibles ont été observés en Croatie (34 demandeurs par million d’habitants), en Slovaquie (50), en Roumanie (62), au Portugal (80) ainsi qu’en Lituanie (93).
Les personnesqui introduisent une première demande d’asile sont majoritairement syriennes, afghanes et irakiennes dans l’UE des 28 alors qu’elles sont principalement soudanaises (8 %), syriennes (7 %) ou kosovares (5 %) en France. Fait notable : dans l’UE des 28, le nombre de Syriens sollicitant une protection internationale a doublé en 2015 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 362 800, alors que le nombre des Afghans a quasiment quadruplé (178 200) et que celui des Irakiens a été multiplié par sept (121 500).