Recevoir la newsletter

La FNARS veut promouvoir le soutien à la parentalité dans les projets d’établissements

Article réservé aux abonnés

Identifier la manière dont les structures de son réseau accueillent les familles et mettent en œuvre des actions d’accompagnement à la parentalité, mais aussi cerner les besoins de ce public pour formuler des préconisations. Ce sont les objectifs qui ont amené la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) à lancer, en 2014, une enquête auprès de ses adhérents, dont elle vient de publier les résultats(1). La plupart (98 %) des établissements et services ayant répondu – principalement des structures « d’insertion » et, dans une moindre mesure, d’urgence – déclarent accueillir des familles avec enfants. Les trois quarts (74 %, structures de l’insertion par l’activité économique comprises) ont intégré le soutien à la parentalité dans leur projet d’établissement, indique la FNARS, en relevant toutefois les limites de l’enquête : 170 réponses ont pu être exploitées, ce qui, selon elle, n’est pas représentatif des pratiques de l’ensemble des associations de son réseau. En outre, menée sur la base du volontariat, elle a sans doute suscité davantage de réponses parmi les structures portant un plus grand intérêt à cette question.

Mais les constats permettent de repérer plusieurs enjeux. Ainsi, 42 % des répondants déclarent avoir un intervenant référent spécialisé dans le soutien à la parentalité, tandis que la majorité des autres indiquent que cet accompagnement est assuré par l’ensemble des intervenants sociaux. 51 % des répondants indiquent faire appel à des intervenants extérieurs (médecins, sages-femmes, personnels de PMI, professionnels de l’aide sociale à l’enfance ou de l’action éducative en milieu ouvert). Si une majorité d’établissements mènent des actions en lien avec les institutions spécialisées du territoire, seuls 33 % ont formalisé une convention de partenariat avec elles.

La prise en charge des enfants de moins de 3 ans dans les établissements ayant répondu à l’enquête est majoritairement financée par l’Etat (61 %). Les conseils départementaux contribuent dans une moindre proportion : 40 % des répondants déclarent bénéficier de leur soutien. Une répartition « surprenante puisque la prise en charge financière des femmes enceintes ou isolées avec enfants de moins de 3 ans au sein des associations reste une obligation à la charge du département au titre de l’aide sociale à l’enfance », souligne la FNARS.

Par ailleurs, 29 % des structures répondantes offrent en interne une solution d’accueil pour les enfants – « multi-accueil » pour les moins de 3 ans, espaces dédiés ou entraide entre les familles. A l’extérieur de la structure, les parents hébergés recourent plutôt à un dispositif d’accueil collectif, mais le manque de places, les horaires inadaptés, les délais d’attente, les critères d’attribution (en priorité aux personnes actives) et le coût représentent des freins.

Parmi ses recommandations, la FNARS demande que les organisations du secteur de la lutte contre les exclusions soient associées à l’élaboration des schémas départementaux des services aux familles afin que les besoins des parents en situation de précarité soient pris en compte. Quelle que soit la solution d’hébergement, un accompagnement devrait systématiquement être proposé aux familles, ajoute-elle, en relevant que les « dispositifs d’hébergement d’urgence souffrent d’une insuffisance, voire d’une absence de travailleurs sociaux ». Aussi l’accompagnement à la parentalité devrait-il être promu « comme levier d’insertion dans les projets d’établissements et dans les projets associatifs ».

Pour clarifier la compétence de l’Etat et des conseils départementaux en matière de prise en charge financière des femmes enceintes et des femmes isolées avec enfants de moins de 3 ans, elle suggère l’organisation d’une conférence de financeurs réunissant notamment l’Assemblée des départements de France, la caisse nationale des allocations familiales et l’Etat. La FNARS appelle également à un accès inconditionnel des enfants aux modes de garde et à des mesures contraignantes à l’égard des structures d’accueil collectif ne respectant pas le seuil de 10 % des places réservées aux familles en situation de précarité sociale, comme prévu par le plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Une feuille de route, juge-t-elle, qui ne prend pas « véritablement en compte » la réalité de la pauvreté des enfants.

Notes

(1) Disponibles sur www.fnars.org.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur